Festival de Cannes: notre critique de La Prisonnière de Bordeaux, la belle évasion

Elles n’auraient jamais dû se rencontrer car tout les oppose. Et pourtant… Alma (Isabelle Huppert formidable de légèreté contrainte) est une grande bourgeoise fantasque et solitaire. On la découvre à travers le plafond réfléchissant d’une boutique de fleurs, hésitant devant le bouquet à acheter. Les états d’âme changeants de cette Bordelaise esseulée sautent alors aux yeux du spectateur.

Pour tromper son ennui Alma rend visite chaque semaine à son mari,un chirurgien incarcéré pour délinquance routière. Un jour, alors qu’elle attend son tour de parloir dans la maison d’accueil du centre pénitentiaire, elle assiste à une scène qui la tétanise. Mina (Hafsia Herzi d’une grande justesse silencieuse) s’est trompé de jour. Mère de deux jeunes enfants, cette blanchisseuse de Narbonne n’hésite pas à simuler un malaise pour avoir une chance de parler à son époux, braqueur de bijouterie qui a pris pour les autres. Alma, impressionnée par l’audace de Mina, ose l’aborder. Et va la prendre sous son aile

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