JO de Paris 2024 : sceptique voire critique avant le coup d'envoi des Jeux, la gauche succombe à la fièvre olympique

Avant le coup d'envoi des JO, la députée écologiste Sandrine Rousseau était sceptique sur les conséquences de ces Jeux en termes "d'empreinte carbone, sociale et d'égalité femme-homme". Mais la députée s'est prise aux Jeux devant sa télévision et jusque dans les gradins des sites olympiques : "Je pense qu'on avait aussi besoin de cette pause d'union nationale", reconnaît-elle.

"Le chauvinisme, ce n’est pas tout à fait pareil que le nationalisme."

Sandrine Rousseau, députée écologiste

à franceinfo

On est passé du nationalisme, dit-elle, thème de campagne de l'extrême droite durant les législatives, au chauvinisme. "Le chauvinisme, ce n'est pas tout à fait pareil, explique-t-elle. Derrière un champion, on n'est pas tout à fait rationnel dans le soutien qu'on apporte à ce ou cette championne"

C'est l'après, le bilan de ces JO, qui compte pour Aurélie Trouvé. En congé, la députée insoumise avoue être scotchée devant les épreuves. "Plusieurs heures par jour, avoue-t-elle, je regarde les Jeux". Une ferveur compatible, selon-elle, avec une prise de conscience politique : "Ce n'est pas parce que j'applaudis Léon Marchand que je ne peux pas dénoncer le fait que, en Seine-Saint-Denis, dans ma circonscription, il n'y aura aucune piscine en plus alors qu'on a déjà tant de mal à emmener nos enfants à la piscine."

La députée coordonne pour les insoumis une commission d'enquête populaire, une démarche informelle sur les effets sociaux et environnementaux. Elle continuera après les Jeux de Paris.