«C’est un lieu de rencontre unique»: le Salon de l’agriculture, ancré dans le cœur des Français et l’agenda du monde politique

Les anniversaires ne se passent pas toujours comme prévu. Cette année, le Salon de l’agriculture soufflera sa soixantième bougie sur fond de profonde crise agricole. Des portes de Paris, point de ralliement des agriculteurs en colère, à la porte de Versailles, il n’y a qu’un pas, et nombreux sont ceux qui craignent déjà une célébration «sous haute tension».

Les plus anciens se souviendront que l’histoire du salon en a connu d’autres. Inaugurée en 1964 par Edgard Pisani, la «vitrine commerciale» de l’agriculture française est vite devenue la «caisse de résonance» des doléances paysannes. «Le salon est un formidable outil de communication pour les agriculteurs», reconnaît Jean-Luc Poulain, à la tête de l’événement depuis seize ans. Les agriculteurs n’ont pas hésité à se saisir de cet événement ultramédiatisé pour alerter sur le recul de la ferme France et sur les difficultés, toujours croissantes, des exploitants tricolores.

Près du boulevard périphérique parisien, à proximité de la porte de Versailles, cet éleveur et son taureau s’apprêtent à participer, en mars 1967, au 4eme Salon international de l’agriculture. Tony Saulnier Paris Match

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