« Je me suis sentie tellement humiliée. » La violoniste française, Esther Abrami a annoncé la semaine dernière sur les réseaux sociaux, s’être vue refusée d’embarquer en cabine avec son violon sur un vol Ryanair à l’aéroport de Marignane, à Marseille. La jeune artiste de 27 ans devait se rendre à Berlin, pour commencer à enregistrer son nouvel album.
« On m'a refusé d'embarquer sur un vol Ryanair avec mon violon vieux de 200 ans aujourd'hui. En route pour Berlin, départ de Marseille pour enregistrer mon troisième album. C'est la première fois que je vis une telle grossièreté et une humiliation publique», écrit Esther Abrami dans une publication Instagram, repérée par Radio Classique .
L’artiste a pourtant tout essayé. « J’ai proposé de payer, peu importe le prix, pour l’emporter avec moi, ils ont refusé. J’ai proposé d’acheter un siège supplémentaire, ils ont dit que le vol était déjà fermé et que je ne pouvais plus acheter un siège supplémentaire (alors que le vol n’est pas complet) », s’indigne-t-elle. Elle a même proposé de sortir son violon (du luthier français Jean-Baptiste Vuillaume) de son étui pour ne garder que son instrument avec elle en cabine. Mais rien n’y fait, « la seule option était de l’enregistrer avec les bagages ou simplement de partir de l’aéroport », raconte-t-elle.
« Inacceptable »
Les agents de la compagnie Ryanair lui ont refusé son instrument car celui-ci dépassait la taille maximum autorisée pour un bagage cabine qui est de 55 cm. Son violon, qui mesure 56 cm, a donc été refusé pour un centimètre. « Je me suis sentie tellement humiliée. J’avais les larmes aux yeux, j’ai essayé de me retenir devant toutes ces personnes à bord qui assistaient à la scène », ajoute-t-elle. Esther Abrami a finalement pu réserver un billet de dernière minute sur un autre vol, avec une autre compagnie, le même jour.
Mais l’artiste tient à rappeler que « tous les musiciens ne peuvent pas avoir cette opportunité. » Rater un vol « signifie souvent perdre une opportunité de travail vitale, que ce soit un concert, une session d'enregistrement ou une réunion importante», souligne-t-elle, avant d’ajouter que cette situation est « tout simplement inacceptable. »