Un site répertorie les voitures-radar privées par département

Un radar fixe sur une route française.  morane / stock.adobe.com

Confiés à des sociétés privées depuis 2018, ces véhicules peuvent détecter les grands excès de vitesse avec discrétion et donc efficacité.

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Quand il s’agit d’échapper aux sanctions, le Français sait redoubler d’ingéniosité. Depuis plus de 10 ans, une alternative aux radars fixes et mobiles essaime sur les routes françaises : les voitures-radar. Banalisées et donc très discrètes, elles sont difficilement détectables et donc plus efficaces. Ces véhicules se fondent au milieu des usagers, et peuvent détecter les excès de vitesse sans que les conducteurs s’en aperçoivent. 

Ces derniers jours, un site Internet spécialisé a néanmoins vu le jour, comme l’a repéré le Journal du Net. Il répertorie ces voitures par département en publiant une photo de la marque, du modèle et de la plaque d’immatriculation. Cet inventaire ne concerne que les voitures-radar opérées par des sociétés privées. À son lancement en 2013, cette mission était confiée à des policiers ou des gendarmes. Mais depuis 2018, l’État a habilité des sociétés privées, pour libérer du temps aux forces de l’ordre. 

De plus en plus de départements concernés

Le site radar-prive.fr recense ainsi certains des véhicules que les usagers peuvent croiser dans les départements concernés. Il suffit de cliquer sur la carte de France pour avoir accès aux voitures qui y circulent. On trouve surtout des marques passe-partout, comme des Citroën Berlingo, des Peugeot 308 ou 508, des Ford Focus ou Mondeo, des Volkswagen Passat ou Golf, des Seat Leon ou encore des Skoda Octavia. À ce jour, ces véhicules, au nombre d’environ 400, circulent dans tous les départements des régions Normandie, Bretagne, Pays-de-la-Loire, Centre-Val-de-Loire, Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Grand-Est. La privatisation de ces voitures-radar sera étendue aux régions Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur courant 2025. 

Le principe de ces véhicules est simple : ils utilisent des flashs infrarouge, non-visibles pour les usagers flashés, précise la Sécurité routière. Ils peuvent contrôler les voitures qu’ils croisent quand il n’y a pas de séparateur central et celles qui les doublent. Ces radars sont conçus pour cibler les responsables de grands excès de vitesse. Leur marge technique est de 10 km/h pour les limitations de vitesse inférieures à 100 km/h et de 10% pour les limitations de vitesse supérieures à 100 km/h. Ainsi, sont flashés les véhicules roulant à partir de 146 km/h sur l’autoroute, 124 km/h sur une voie express ou 61 km/h en agglomération.