L’Italie malade de ses bas salaires

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Des ouvriers sur un chantier du futur village olympique, le 30 juin, à Milan. Selon le rapport de l’lnstitut national pour l’analyse des politiques publiques (Inapp), les salaires réels moyens en Italie sont quasiment au même niveau qu’il y a… trente ans. Luca Ponti / IPA via Reuters Connect

DÉCRYPTAGE - Le débat sur un revenu minimum est relancé, alors que les niveaux de rémunération affaiblissent la croissance.

Rome

Qu’est ce qui mesure mieux l’état de stagnation réelle d’un pays que l’évolution de ses salaires? Selon le rapport publié en fin de semaine par l’lnstitut national pour l’analyse des politiques publiques (Inapp), un institut de recherche qui dépend du ministère italien du Travail, les salaires réels moyens en Italie sont quasiment au même niveau qu’il y a… trente ans. Avec une progression de 1 % entre 1991 et 2022, contre 32,5 % pour la moyenne des pays de l’OCDE.

Certes, il s’agit d’une moyenne, qui cache des hausses dans les secteurs automobile ou bancaire, ainsi que de façon générale dans les grandes entreprises. Mais une moyenne reste significative des tendances profondes de son économie. Et recèle des poches de pauvreté telles que, l’Italie restant un des rares pays à ne pas avoir de salaire minimum, l’opportunité d’en créer un à 9 euros de l’heure fait depuis plusieurs mois l’objet d’un débat politique virulent.

Décrochage de la productivité

Ce quasi-blocage des salaires a toujours été expliqué par le décrochage…

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