Frappes sur la prison d'Evin en Iran : la France demande à l'Iran de "pouvoir rentrer en contact directement" avec Cécile Kohler et Jacques Paris

La France demande lundi 23 juin, par l'intermédiaire du porte-parole du Quai d'Orsay sur franceinfo, à "pouvoir rentrer en contact directement" avec les deux otages détenus en Iran, Cécile Kohler et Jacques Paris, après les frappes israéliennes ayant visé leur prison d'Evin.

"Ce qu'a demandé le ministre à son homologue iranien, c'est que nous puissions organiser une visite consulaire, c'est-à-dire qu'un agent de l'ambassade puisse entrer en contact directement avec eux pour s'assurer de leur état de manière générale", a déclaré lundi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine.

"Leur situation était déjà très inquiétante avant les frappes israéliennes, il est bien évident qu'aujourd'hui, l'inquiétude est remontée d'un cran", a dit le porte-parole du Quai d'Orsay. "La situation est suivie de très près. Le ministre a eu des contacts avec son homologue et ils n'auraient pas été touchés par ces frappes." "Tout est fait pour obtenir leur libération, ça reste l'une des grandes priorités de nos autorités", a ajouté le diplomate, pointant cependant "une logique d'escalade qui est extrêmement inquiétante et qu'il conviendrait d'arrêter".

Par ailleurs, Christophe Lemoine évoque "une communauté française en Iran qui est d'environ 1 000 personnes". L'ambassade de France à Téhéran a ouvert une ligne téléphonique, avec des recommandations de quitter le territoire iranien par la voie routière (…) Il faut qu'ils atteignent un point de frontière avec l'Arménie ou avec la Turquie où les attendront un agent de la diplomatie française pour pouvoir les guider ensuite.

Quant à un "changement de régime" en Iran, évoqué par le président américain Donald Trump, le porte-parole du Quai d'Orsay estime que "tout changement de régime qui se fait de l'extértieur, par des opérations militaires, aboutit toujours à des erreurs stratégiques". "S'il doit y avoir un changement de régime, c'est un changement qui doit venir de l'intérieur de l'Iran et qui ne peut pas être imposé de l'extérieur", termine-t-il.