Il se destinait à une carrière de jazzman, le voici dans la musique classique. Et tant pis si les puristes boudent le mélange des genres, il s'y adonne sans vergogne, « Je me fiche de leur avis, dit-il, et surtout des a priori. J'ai les deux pieds dans les deux », s'amuse-t-il. C'est dire si Thomas Enhco a une vision large de ce que doit être un musicien. Ne vous fiez pas à sa mèche romantique. Elle cache en fait un incroyable rebelle.
Et cela ne date pas d'aujourd'hui. Est-ce à cause de ce professeur au si mauvais flair qui, alors qu'il avait 6 ans, lui avait fortement conseillé d'arrêter le violon, son premier instrument où il pensait ne pas être mauvais ? « Ça marque », dit-il comme si la remarque était récente. Aujourd'hui, il est pianiste et déterminé à faire chanter son clavier dans tous les registres. Il ne cherche pas à être moderne.
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« Surtout pas, coupe-t-il aussitôt. J'aime la mélodie. Pas de culture électro, je déteste ces coquilles vides de l'art qui fleurissent…