Déjouant la sécurité de l’édifice, un homme escalade Notre-Dame avant de sauter en parapente des échafaudages
Un exploit peu orthodoxe. Jeudi 20 mars à l’aube, un individu est parvenu à escalader la cathédrale Notre-Dame de Paris et à se promener librement sur les échafaudages en bas de la flèche. Si l’incident peut prêter à sourire, il interroge sur les moyens alloués à la protection de monument qui accueille près d’un million de visiteurs par mois depuis sa réouverture.
L’intrus a discrètement profité de l’ouverture des palissades, qui entoure le chantier. Elles auraient été laissées ouvertes pour le déplacement d’une grue. Il a ensuite grimpé au sommet de l’échafaudage qui enserre la flèche avant de s’élancer dans le vide à l’aide d’un parapente, rapporte Le Canard Enchaîné . Son atterrissage, qualifié de « brutal », a eu lieu sur le parvis de la cathédrale, où les forces de l’ordre l’ont immédiatement interpellé.
Un système de sécurité pourtant repensé
L’événement prend une tournure embarrassante lorsqu’on sait que le système de sécurité du monument a été entièrement repensé avant la réouverture. Une batterie de caméras thermiques a notamment été installée, principalement pour détecter toute intrusion et éventuel départ de feu. Selon Le Canard Enchaîné, l’intrusion a surtout été facilitée par une réduction drastique des effectifs de surveillance. Selon l’hebdomadaire satirique, une vingtaine d’agents assuraient en permanence la protection du chantier. Depuis la réouverture au public en décembre dernier, leur nombre aurait été revu à la baisse.
Ce n’est pas la première fois que Notre-Dame de Paris devient le terrain de jeu des acrobates franchissant l’interdit. En 2018, le freerunner Simon Nogueira avait escaladé sans autorisation la flèche du monument, filmant son ascension vertigineuse pour la poster ensuite sur YouTube. L’écrivain Sylvain Tesson avait lui aussi raconté avoir gravi la cathédrale à de plusieurs reprises quand il était jeune. En 2020, plusieurs personnes ont pénétré dans la zone du chantier de la cathédrale, avant de monter dans la grue de 75 mètres de haut et de pénétrer dans la cabine de pilotage.
L’intrusion du 20 mars montre que l’accès aux hauteurs de Notre-Dame reste encore trop facile pour les tenants l’Urbex.