À presque 80 printemps, George Miller ne désarme pas. Neuf ans après avoir secoué la Croisette avec Mad Max: Fury Road (2015), l’ancien urgentiste australien devenu cinéaste au succès mondial revient faire des vagues à Cannes avec Furiosa: une saga Mad Max, son nouveau long-métrage en forme de condensé de bruit, de fureur et d’action furibarde. Présenté aujourd’hui hors compétition au grand théâtre Lumière du Palais des festivals, le film sort sur les écrans français le 22 mai prochain. Même si l’effet de surprise est derrière nous, Furiosa: une saga Mad Max s’affirme comme un opéra rock postapocalyptique d’une formidable maestria technologique.
Depuis l’irruption vrombissante du jeune Mel Gibson en Mad Max désespéré, le réalisateur a eu quarante-cinq ans pour chercher, extraire et raffiner le carburant de son univers dystopique, déliquescent et déglingué. Ses rutilants westerns sur roues ont fait le reste. Violents contes moraux, fables allégoriques explosives ou purs précipités de cinéma…