Riad Sattouf: «L'histoire de “Moi, Fadi, le frère volé” ne demandait qu'à être racontée»

En ce matin frisquet mais ensoleillé, Riad Sattouf, 46 ans, s'est installé au premier étage du Café de la Mairie, dans le 3e arrondissement de Paris. Chemise blanche, œil malicieux derrière ses lunettes cerclées, fine barbe taillée, le créateur de L'Arabe du futur  a une faim d'ogre. On le laisse volontiers dévorer ses œufs au jambon et son assiette de fromages au fil de l'entretien. 

Depuis dix ans, sa série autobiographique contant une enfance passée entre France, en Libye et en Syrie, s'est imposée. Vendus à plus de 3,5 millions d'exemplaires, traduits en 23 langues, et honorés par de nombreux prix dont un fauve d'or au Festival d'Angoulême ou le prestigieux Los Angeles Times Graphic Novel Prize, les six tomes de cette saga ont fait du réalisateur du film Les Beaux Gosses , un auteur un peu à part dans le milieu de la bande dessinée. 

Salué par le Grand Prix du Festival d'Angoulême en 2023, observateur averti de la société contemporaine, souvent impertinent et toujours plein d'humour, Sattouf a cette fois entrepris de replonger ses lecteurs dans l'univers de L'Arabe du futur. Avec Moi, Fadi, le frère volé, splendide album drôle et touchant jusqu'aux larmes (qui paraît aujourd'hui en librairie), Riad Sattouf retrace le parcours de son petit frère, de son enfance heureuse au cap Fréhel auprès de sa mère adorée et de ses grands frères Riad et Yahya, jusqu'à la Syrie de son père, territoire rude et inhospitalier.

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