«J'ai senti que ma présence en Afrique du Sud n'était pas opportune», Florian Grill répond aux parents de Medhi Narjissi et s’excuse

«On leur a fait confiance. C'était un enfant choyé. On a l'impression que ce ne sont que des bras cassés à la Fédération», pointait du doigt Valérie Narjissi - la mère de Medhi Narjissi, disparu en mer en Afrique du Sud il y a deux semaines - lors d’un point presse tenu ce mardi. Envahis par l’émotion, Valérie et Jalil Narjissi ont fustigé Florian Grill, le président de la FFR, à qui ils reprochent de ne pas s’être rendu en Afrique du Sud alors que ce dernier s’était déplacé en Argentine dans le cadre de l’affaire Jégou-Auradou

«On aurait bien voulu le voir, à nos côtés. Il se déplace pour des affaires à deux balles. Mais pour notre fils, non. Qui devait être à nos côtés ? La Fédération sud-africaine nous a tout mis à disposition. Il était où le président pendant ce temps-là ?», ont pesté Valérie et Jalil Narjissi. De son côté, Florian Grill a réagi dans un entretien accordé à La Dépêche  et s’excuse. «Si j'ai mal analysé la situation, j'en suis désolé. C'est moi qui ai appelé les parents pour leur annoncer la disparition de leur enfant. Puis j'ai dépêché sur place Jean-Marc Bédérède, directeur technique national adjoint, pour faire l'enquête. Et ensuite, on a proposé des entretiens en visioconférence que la famille a refusé»

«Tout ce qu'on a pu faire paraît bien futile par rapport à la perte d'un fils»

Il poursuit. «J'ai peut-être mal compris, car j'ai senti dès lors que ma présence en Afrique du Sud n'était pas opportune. Ma seule responsabilité, c'est d'assumer. Personne ne peut comprendre la douleur des Narjissi». Le président de la FFR s’est dit «comprendre» les mots durs des deux parents et explique que la Fédération était prête à y aller. «On était prêt à y aller Sylvain (Deroeux, secrétaire général de la FFR) et moi, puis on a estimé que notre présence ne serait pas opportune. Je comprends que la famille nous en veuille, à la fédération. Tout ce qu'on a pu faire paraît bien futile par rapport à la perte d'un fils»

Pour rappel, le jeune joueur du Stade Toulousain a disparu le 7 août dernier, emporté par une vague au large du Cap de Bonne Espérance alors qu’il effectuait une séance de «récupération» avec l’équipe de France des moins de 18 ans. Ce lundi 26 août, la famille Narjissi a saisi le parquet d'Agen.