«Tricoteuses !», «hystériques»... : les images de l’altercation entre un avocat de la défense et des militantes féministes après le verdict des viols de Mazan
Le ton est monté à l’extérieur du palais de justice d’Avignon, à l’issue du verdict du procès des viols de Mazan, entre Christophe Bruschi, avocat de Joseph C., et des féministes présentes pour soutenir Gisèle Pélicot. Après que Joseph C. a été condamné à trois ans de prison mais est ressorti libre, l’avocat avait crié : «Mon client est libre, il vous remercie et il vous dit merde !» Ce propos a suscité une vive confrontation avec les féministes.
Christophe Bruschi a ensuite traité plusieurs fois les manifestantes de «tricoteuses», en référence aux femmes révolutionnaires qui assistaient à la guillotine pendant la Révolution française. Un peu plus tard, l’avocat a tenu à s’expliquer sur ses propos auprès de plusieurs journalistes présents sur place: «Effectivement, je les ai appelées les tricoteuses, mais pas toutes les femmes, loin s’en faut», a-t-il précisé, se défendant de toute misogynie. Ses propos n’étaient pas une provocation selon lui, mais une manière de décrire une situation qu’il jugeait réelle.
L’avocat de la défense est également revenu sur les peines formulées par certaines parties, qu’il juge sévères : «Vous trouvez ça normal que ces gens-là demandent 20 ans pour tout le monde ? Alors que la plupart des gens, à part le mari, sont pour moi, des pauvres personnes.»
Malgré tout, Christophe Bruschi a tenu à saluer le courage de Gisèle Pelicot, qu’il dit respecter profondément. «Elle a décidé de rendre le débat public, c’est pratiquement elle qui a pris cette décision», a-t-il souligné, rappelant qu’il lui avait même tiré son chapeau lors de sa plaidoirie