À Sciences Po, la victoire des enfants de Bourdieu ?

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À Sciences Po, la victoire des enfants de Bourdieu ?

L'Institut d'Études Politiques de Paris (Sciences Po), bloqué par quelques étudiants, manifestant contre les projets de loi de réforme du gouvernement. Jean-Christophe MARMARA

SCIENCES PO, UNE INSTITUTION DANS LA TOURMENTE (2/6) - Au fil des années, l'antichambre de la haute fonction publique a voulu ouvrir ses portes aux chercheurs en sciences sociales, au risque de devenir une «université comme une autre».

L'école qui s'est donnée pour mission de former l'élite politique française est secouée par une succession de crises depuis la mort de Richard Descoings. Trois ans après le scandale de l'affaire Duhamel, Mathias Vicherat a été à son tour contraint à la démission. Et l'activisme militant de certains étudiants propalestiniens a terni l'image de l'institution au point d'éloigner d'importants mécènes. Enquête sur Sciences Po, un symbole en proie à une grave crise d'identité, entre inquiétudes sur les finances de l'établissement, errances idéologiques et baisse des exigences académiques.


Deux salles, deux ambiances. En avril dernier, Jean-Luc Mélenchon est accueilli en grande pompe pour une conférence-meeting dans l’amphithéâtre principal de Sciences Po ; deux étages plus haut, à la même heure, Dominique Reynié et plusieurs universitaires italiens organisent un séminaire pour présenter leur livre collectif, L’Europe et la Souveraineté.

Très vite, ceux qui s’étaient inscrits…

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