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Dans des caissons réfrigérés ce jeudi matin à Rennes (Ille-et-Vilaine), 400 000 doses pour vacciner des bovins contre la dermatose nodulaire. Conditionnés aux Pays-Bas, ces vaccins ont été acheminés par l'armée française, d'abord par la route, puis à bord d'un gros-porteur, l'A400M. "Il y a une crise dans notre pays. L'ensemble des moyens de l'État est mis à disposition pour répondre dans les meilleures conditions", assure Catherine Vautrin, ministre des Armées.
Les doses ont pris la direction de la Haute-Garonne où elles viennent d'arriver pour être réparties dans tout le Sud-Ouest. Au pied des Pyrénées, justement, chez un éleveur de vaches limousines, la vaccination a commencé ce matin. Il faudra toute la matinée pour vacciner 160 bêtes. Il était plus que temps pour cet agriculteur. "Ça fait un mois et demi qu'on a demandé que la zone vaccinale s'étende à l'Ariège, à tout le département de l'Ariège et de la Haute-Garonne à la ministre, et ça n'a pas été entendu. Donc là on a l'impression de toujours être en train d'éteindre le feu en fait", témoigne Benoit Jourtau, éleveur bovin.
Priorité au département de l'Ariège
Ce n'est pas fini car dans trois semaines, il faudra recommencer avec les nouveau-nés. Yves Quemener, vétérinaire, suit plusieurs élevages, il faudra du temps avant que tous soient vaccinés. "J'ai à peu près 1 300 animaux, et donc si on en fait 200 par jour, ça va prendre une bonne dizaine de jours puisqu'il y a les fêtes de Noël, mais on espère avoir des renforts", précise-t-il.
Des vétérinaires de l'armée vont venir prêter main-forte. Priorité au département de l'Ariège où toutes les bêtes doivent être vaccinées d'ici la fin du mois. Vaccination aussi dans les autres départements touchés ainsi que dans les départements limitrophes pour former un cordon sanitaire. 750 bovins doivent être vaccinés contre la dermatose nodulaire.