Des responsabilités, un bon salaire... et après ? Le blues des cadres après un brillant début de carrière
En 2020, après dix ans passés dans les salles de marché londoniennes, Marieka Finot a pour la première fois profondément remis en question la voie qui lui était toute tracée. «Pendant de nombreuses années, je me suis concentrée sur le boulot, sans trop me poser de questions, en prenant régulièrement des responsabilités. À 29 ans, j'étais associate director et j'avais un salaire à six chiffres», explique-t-elle. «Je me suis demandée quel était le prochain pallier, ce que j'allais faire si je restais cinq ans de plus ici... ». Nicolas, 37 ans, cadre dirigeant dans un grand groupe industriel, s’est quant à lui interrogé sur l’évolution de ses missions. «Aujourd’hui, le contenu du job de mes équipes est plus intéressant que le mien et je me demande si celui de mon boss a de l’intérêt », confie le trentenaire. Même sentiment du côté de Julien, devenu avant ses 30 ans responsable de la data d’une des premières banques en ligne française : « À un certain stade, mes journées sont devenues un enchaînement de réunions. J’ai commencé à ressentir de la fatigue et à me poser des questions ».
Durant les premières années de leur vie professionnelle, ces cadres, bien diplômés, ont évolué naturellement, concentrés sur leur travail, en saisissant les opportunités qui se présentaient à eux…