Ligue 1: DAZN pourrait perdre cette saison jusqu’à 250 millions d’euros
Le marasme dans lequel est plongée la Ligue 1 est profond et risque de durer. La raison? DAZN, le principal diffuseur du championnat de football pour la période 2024-2029, affiche de lourdes pertes. Selon les chiffres qu’elle a fournis au médiateur mandaté par la justice, dans le cadre d’un conflit qui l’oppose à la ligue de football professionnel , la plateforme britannique, enregistre un déficit compris «entre 200 et 250 millions d’euros cette saison », a révélé L’Équipe.
Depuis la signature de son contrat l’été dernier, DAZN a séduit 500.000 abonnés à peine. Très loin de la trajectoire visant à en attirer 1,5 million à l’horizon de décembre 2025. C’est trois fois moins que prévu et très insuffisant pour rentabiliser la compétition pour laquelle il a déboursé un montant moyen de 375 millions d’euros annuels jusqu’en 2029, en échange de la diffusion de huit rencontres de L1 par journée de championnat.
Chaque partie campe sur ses positions
Cette saison, DAZN a fait un chèque de 325 millions d’euros à la Ligue, auxquels s’ajoutent des frais supplémentaires de production, de marketing, de promotion... pour un montant de 35 millions d’euros selon le quotidien sportif. Soit un total de 360 millions d’euros. Du côté des recettes, avec seulement 500.000 abonnés, les rentrées d’argent ne dépasseraient pas les 120 millions d’euros. Le trou atteindrait précisément 240 millions d’euros...
Difficile d’imaginer que DAZN accepte de continuer à perdre autant d’argent encore longtemps... Depuis le mois de janvier, la plateforme britannique a engagé un bras de fer avec le football français, à qui elle réclame 573 millions au total, pour «tromperie sur la marchandise» et «manquement observé». Un médiateur a été mandaté pour tenter de régler le conflit. Mais les discussions patinent depuis des semaines. Chacune des parties campe sur ses positions et si les discussions doivent encore se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine sous l’égide de la justice, un dénouement heureux paraît de plus en plus incertain.