En 2019, les Chinois se précipitaient pour acheter des appartements, des voitures ou des produits de luxe. Cinq ans plus tard, Covid, ralentissement mondial et déboires économiques chinois aidant, leur attitude a changé. « L’absence de confiance se lit partout », explique Sophie Wieviorka, économiste au Crédit agricole. « Dans les chiffres des ventes au détail, de l’investissement privé, dans le niveau des importations (- 8,2 % en février). Et surtout dans les indicateurs du marché immobilier », ajoute la spécialiste de l’Asie. Ce secteur, fragilisé par la faillite de près de 50 % des promoteurs, continue d’afficher un plongeon des mises en chantier. Bon nombre de logements, déjà payés, ne sont toujours pas achevés ni livrés. Échaudés, les Chinois préfèrent donc aujourd’hui épargner plutôt que dépenser.
Semi-conducteurs, véhicules électriques, transition énergétique...
« Longtemps, Pékin a mis en avant un modèle basé essentiellement sur deux piliers : des exportations s’appuyant sur une production à partir de main-d’œuvre bon marché et d’importantes…