Trump et Zelensky à Paris : l'ombre de la guerre en Ukraine sur Notre-Dame

Un ballet diplomatique avant la réouverture de la cathédrale Notre-Dame. Le président français Emmanuel Macron recevra à l'Élysée le président élu des États-Unis Donald Trump puis son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky avant la cérémonie devant l'iconique monument parisien, a annoncé la présidence française.

Deux rendez-vous prévus à 16 h (heure de Paris) puis à 17 h, avant le discours du président français sur le parvis de la cathédrale reconstruite après l'incendie du 15 avril 2019.

L'Élysée n'a pas donné de précision sur une éventuelle réunion à trois entre les dirigeants, ni sur un éventuel entretien entre Donald Trump – dont la visite à Paris est le premier déplacement à l'étranger depuis son élection le 5 novembre – et Volodymyr Zelensky.

Une source au sein du gouvernement ukrainien a déclaré que "d'autres rencontres sont également possibles, en particulier avec le président élu Donald Trump". Les deux dirigeants n'ont eu, depuis la victoire du premier à l'élection américaine, qu'un entretien téléphonique d'une vingtaine de minutes le 6 novembre.

Outre le républicain, environ 40 chefs d'État et de gouvernement devraient être présents, dont beaucoup espèrent établir des relations avec le président élu des États-Unis avant son investiture le 20 janvier.

Très critique des milliards de dollars débloqués par les États-Unis pour l'Ukraine, le président élu a promis de régler la guerre entre Kiev et Moscou avant même de prêter serment le 20 janvier, sans jamais expliquer comment.

Contrairement à l'administration démocrate sortante de Joe Biden, Donald Trump n'a en outre jamais évoqué la nécessité d'une victoire pour l'Ukraine, attaquée par la Russie en février 2022.

La France entend, elle, poursuivre son soutien à Kiev pour mettre son président en position de force quand il souhaitera négocier avec Moscou. Pour l'heure, le président russe Vladimir Poutine refuse, lui, toute tractation, convaincu de pouvoir prendre l'avantage sur le terrain.

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Gagner du terrain avant les négociations

Le gouvernement de Volodymyr Zelensky a demandé à l'administration américaine sortante du président Joe Biden de lui fournir de nouveaux armements, alors que ses forces se replient sur le front oriental face à l'offensive pré-hivernale de la Russie.

Moscou a déclaré vendredi que ses forces avaient capturé un village près du centre d'approvisionnement de Pokrovsk et un autre près de la ville industrielle de Kurakhove, gagnant ainsi du terrain dans deux zones clés de la ligne de front de l'est de l'Ukraine.

Les analystes estiment que les prochains mois seront cruciaux, car les deux parties s'efforcent de gagner du terrain sur le champ de bataille avant les négociations de paix qui devraient être imposées par Donald Trump.

La nomination de Keith Kellogg, général à la retraite critique de l'aide militaire américaine, en tant qu'envoyé pour l'Ukraine le mois dernier a attisé l'inquiétude de l'Ukraine qui redoute de devoir consentir à des concessions territoriales majeures.

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L'administration de Joe Biden a annoncé lundi une enveloppe militaire supplémentaire de 725 millions de dollars pour le pays. 

Avec AFP