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Bernard Cazeneuve célèbre Jacques Prévert : «Dans les vers du poète se nichait une irrépressible passion de la liberté»
C’est dans le petit village d’Omonville, à la pointe de la Hague, que Jacques Prévert choisit de passer une grande partie de son temps, à la fin de sa vie. La maison où il habitait était simple. On pouvait y pénétrer par le jardin, où tout semblait avoir poussé sans autre intervention que celle de la nature. Ici, l’amour des plantes et des animaux avait retenu la main de l’homme. Cette délicatesse était la poésie des lieux : les choses vivantes bénéficiaient du respect qui leur était dû. Celles qui étaient vulnérables semblaient protégées de toute la brutalité du monde par les soins du poète et la subversion, qui déstabilise et dérange, pouvait en revanche s’attaquer aux injustices engendrées par les humains eux-mêmes. Chez Prévert, on ne travaillait bien au portrait d’un oiseau qu’en peignant d’abord une cage, avec une porte ouverte. Ce qui comptait, c’était que la porte fût ouverte et que personne ne songeât à enfermer l’oiseau. Dans Vainement, il avait écrit : « Le jardin reste…