Alger
Devant la fourgonnette des fruits et légumes qui s’arrête chaque jour à Benghazi, un quartier de la banlieue est d’Alger, Rachid, le vendeur, et Latifa, une riveraine, échangent quelques banalités. Sur le prix du raisin vert, à 320 dinars algériens (moins de 2 euros), la santé des enfants ou les coupures d’eau… La politique ne fait pas partie de leurs sujets de conversation. Mais interpellés sur l’élection présidentielle qui se tiendra samedi 7 septembre, ils sourient de manière complice. Est-ce qu’ils comptent aller voter ? « Ah, lazem ! », répondent-ils en chœur. En dialecte algérois, ce petit mot très utilisé signifie : « Il faut. »
Depuis qu’Abdelmadjid Tebboune, président sortant et candidat à sa succession, a annoncé une élection anticipée, ils n’ont pas échappé à la grande campagne : « Car je suis un Algérien, je vote ! » « C’est en votant qu’on exerce notre citoyenneté pleinement et entièrement, car on choisit…