«Tonton Tebboune va gagner»: en Algérie, une présidentielle sans réel suspense

Réservé aux abonnés
Sur les dizaines de candidatures à la présidentielle de samedi, seulement seulement ont été retenues par le Conseil constitutionnel. Ramzi Boudina / REUTERS

DÉCRYPTAGE - Aucun de ses deux concurrents, qui représentent respectivement l’opposition islamiste et laïque, ne semble en mesure d’inquiéter le sortant ce samedi 7 septembre.

Alger

Devant la fourgonnette des fruits et légumes qui s’arrête chaque jour à Benghazi, un quartier de la banlieue est d’Alger, Rachid, le vendeur, et Latifa, une riveraine, échangent quelques banalités. Sur le prix du raisin vert, à 320 dinars algériens (moins de 2 euros), la santé des enfants ou les coupures d’eau… La politique ne fait pas partie de leurs sujets de conversation. Mais interpellés sur l’élection présidentielle qui se tiendra samedi 7 septembre, ils sourient de manière complice. Est-ce qu’ils comptent aller voter ? « Ah, lazem ! », répondent-ils en chœur. En dialecte algérois, ce petit mot très utilisé signifie : « Il faut. »

Depuis qu’Abdelmadjid Tebboune, président sortant et candidat à sa succession, a annoncé une élection anticipée, ils n’ont pas échappé à la grande campagne : « Car je suis un Algérien, je vote ! » « C’est en votant qu’on exerce notre citoyenneté pleinement et entièrement, car on choisit…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 87% à découvrir.

Vente Flash

1,99€ par mois pendant 6 mois. Sans engagement.

Déjà abonné ? Connectez-vous