Budget : pour répondre à l'effort demandé aux collectivités par le gouvernement, la Métropole de Lyon a dû trouver 60 millions d'euros d'économies
La plus grande collectivité locale de France, hors Paris, doit se serrer la ceinture. La Métropole de Lyon qui compte 1,5 million d’habitants a adopté un budget de près de quatre milliards d’euros lundi 17 mars mais elle a dû trouver 60 millions d'euros d'économies. La loi de finances impose en effet un effort financier aux collectivités d’environ 2,2 milliards d’euros pour baisser le déficit public du pays. Lors de ces débats à Lyon, il était donc question de faire des économies à tous les étages.
"On peut tourner les choses dans tous les sens, l'exercice que l'État demande aux collectivités est de faire rentrer un rond dans un carré", assure un conseiller insoumis pour résumer ce casse-tête budgétaire. La Métropole doit choisir, elle diminue ainsi, voire supprime des subventions culturelles en 2025. En sport, les clubs masculins importants seront aussi moins aidés et les fonctionnaires sont également concernés.
"Les efforts demandés par le gouvernement sont trop rapides et trop forts, souligne l'écologiste Bruno Bernard, qui préside la collectivité. Ici, ça a un impact de 60 millions d'euros d'un coup sur nos finances. C'est énorme. Nous avons par exemple décidé de ne pas remplacer tous les départs à la retraite", indique Bruno Bernard, le président écologiste de la collectivité.
"Ce sont des choix difficiles mais que nous assumons en toute responsabilité".
Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyonà franceinfo
Cette conjoncture est favorable à l'opposition, notamment en vue des élections de l'an prochain. "En réalité, vous avez préféré des coupes brutales au lieu de vous attaquer à une réelle maîtrise de la dépense publique. Et ces choix ne sont pas anodins, ils traduisent une priorisation erronée des dépenses publiques où l'idéologie prime sur l'efficacité et l'intérêt général", explique Véronique Sarselli, la cheffe de file de la droite.
Le budget a finalement été adopté sous la contrainte budgétaire, et tous les départements de France sont ainsi confrontés à des arbitrages douloureux.