Comment Poutine a instrumentalisé les attentats de 1999 pour envahir la Tchétchénie

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Vladimir Poutine allume une bougie à la mémoire des victimes de l'attaque terroriste contre le Crocus City Hall dans une église de la résidence d'État de Novo-Ogaryovo, le 24 mars 2024, jour du deuil national pour les victimes. Mikhail Metzel / REUTERS

RÉCIT - Le président russe a fini par reconnaître que l’attentat de Moscou, vendredi soir, a été mené par des islamistes, mais il persiste à pointer la responsabilité de Kiev. Il y a 25 ans, une vague d’attentats avait déjà permis à Poutine de justifier la guerre en Tchétchénie.

Accuser Kiev, pour mieux diriger la riposte contre l'Ukraine. Voici la stratégie que Vladimir Poutine semble vouloir adopter après l'attentat du Crocus City Hall vendredi, qui a fait 137 morts, dont trois enfants et 182 blessés (bilan provisoire) dans cette salle de spectacle située en périphérie de Moscou.

Par le passé, Vladimir Poutine a déjà instrumentalisé les attentats commis sur le sol russe au service de ses objectifs militaires. À cet égard, les attentats de 1999, qui ont conduit à la Seconde guerre de Tchétchénie, constituent un précédent éclairant. Il est même possible qu’à l’époque le Kremlin ait organisé les attentats pour justifier son invasion et renforcer le pouvoir naissant de Vladimir Poutine. Comparaison n'est pas toujours raison ! Quatre jours après l’attentat du Crocus City Hall, personne ne soupçonne Moscou d’avoir organisé ce carnage. Mais comme en 1999, la Russie désigne comme coupable l’ennemi du moment.

Revenons en 1999. Nous sommes à Moscou, le 13 septembre…

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