Pauline Ginot et Julien Meunier : « À l’Acid, on défend la capacité du public à accéder à une diversité d’œuvres. C’est une question de démocratie »

Depuis trente-trois ans, l’Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion) accompagne le cinéma d’auteur toute l’année pour aider à sa diffusion et faire le lien avec le public. Dans un contexte tendu pour l’économie de la culture, les films émergents et de la diversité peinent à exister face au rouleau compresseur des blockbusters.

Du 14 au 23 mai, l’association propose à Cannes une programmation audacieuse, pensée collectivement par des cinéastes, qui s’ouvre avec l’Aventura, de Sophie Letourneur, et sur laquelle nous reviendrons dans les jours prochains.

À la veille de l’ouverture du Festival de Cannes, comment se porte le cinéma d’auteur ?

Pauline Ginot : C’est difficile de dire qu’il va mal quand on voit la qualité des propositions qu’on a reçues à Cannes, à l’Acid et dans d’autres sélections. Au niveau de la création, de la vitalité, les signaux sont encourageants mais on a des points d’alerte sur la capacité du public à découvrir les films des auteurs émergents.

On s’intéresse aux documentaires, aux premiers et seconds...