«C'est dommage d'avoir des élus déconnectés à ce point des Français». Invitée de CNews-Europe 1 ce lundi, la ministre démissionnaire de la Culture Rachida Dati a taclé le manque d’enthousiasme des élus de La France insoumise autour des Jeux Olympiques. Certains cadres ou députés mélenchonistes, après avoir appelé à la grève en amont des JO ou réclamé l’interdiction de la délégation israélienne, montrent depuis le début des épreuves une certaine réserve face aux multiples médailles gagnées par les athlètes français, et critiquent par ailleurs l’organisation.
La veille de la cérémonie d’ouverture, le 25 juillet, la France insoumise a ainsi annoncé lancer «une commission d'enquête populaire sur les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris», pour auditionner des membres de l'organisation sur les «implications sociales, économiques et écologiques» de l’événement. Quatre jours plus tard, dans un post sur X, le député LFI de la Seine-et-Marne Arnaud Saint-Martin a critiqué la couverture «chauviniste» des JO par les chaînes françaises. «Tout est cadré en fonction des performances espérées des sportif·ves français·es», a fustigé l’élu, déplorant une «régression nationaliste».
«Je les invite je suis allée sur des sites olympiques, je les invite à venir supporter nos athlètes français», a réagi Rachida Dati, rappelant que les Jeux Olympiques sont une fête célébrant le «sport amateur». «L’essentiel des athlètes sont des amateurs. Ils ont des métiers par ailleurs», a-t-elle rappelé. «Ce sont les Français qui travaillent, qui ont cette passion du sport et de leur pays», a insisté la ministre démissionnaire, se réjouissant de la «liesse populaire» constatée à Paris. «Je souhaite que ce soit contagieux», a-t-elle ajouté, dans un clin d’œil aux élus récalcitrants.