Va-t-on, cette fois, s’en convaincre? Se persuader qu’un restaurant au théâtre, à l’opéra, au musée reste encore et toujours un restaurant. Qu’une table starlette a bien toute sa place dans ces drôles d’endroits où, finalement, on ne l’a jamais franchement attendue. Qu’il y aurait désormais possibilité d’une conjonction des lieux comme on le dit des luttes. Après tout, n’y a-t-il pas, ici, la rencontre entre deux lieux de culture, l’un et l’autre légitimes à nous faire sortir? Ce curieux couple ne serait-il pas enfin prêt à s’entendre là où, si souvent, ceux-là ont échoué à s’accorder?
À l’Edouard VII, à Pleyel, ailleurs, on nous l’a tellement faite. Affaire d’ego, relation de cabot, les restos au théâtre, à l’opéra, au musée ont, à l’usage, bien du mal à passer la saison. L’un et l’autre se chipotent la vedette, se partagent le public sauf qu’à ces dîners de tête, la gastronomie n’a jamais rien gagné. Réduite au balcon, coincée au strapontin, limitée au foyer. Deux semaines déjà que la…