Coupe de France : Reims met fin à l'épopée de l'AS Cannes et rejoint le PSG en finale

Il n'y aura pas de club amateur en finale de la Coupe de France. Pensionnaire de National 2, l'équivalent de la quatrième division, l'AS Cannes a été stoppée en demi-finales par le Stade de Reims (1-2), mercredi 2 avril. Après avoir franchi neuf tours, le club maralpin s'est cassé les dents sur le premier club de Ligue 1 se présentant sur sa route, non sans batailler. 

Le stade Pierre-de-Coubertin a même cru être sur sur la voie d'une victoire renversante et historique, l'espace de cinq minutes, en début de deuxième période, quand l'expérimenté Cheikh Ndoye a égalisé à 1-1 d'un coup de tête sur un corner (52e). Mais les Rémois ont éteint la flamme avant qu'elle ne se change en brasier en six minutes. Seul au point de pénalty, Teddy Teuma a sanctionné le laxisme de l'arrière-garde cannoise (58e).

Première finale depuis 1977

Passeur sur le deuxième but de Reims, le jeune Hafiz Ibrahim (18 ans) avait parfaitement lancé la soirée de son équipe en marquant dans une position similaire à celle de Teuma. Sur cette réalisation-là, la passe décisive est arrivée du côté gauche et des pieds du virevoltant Mamadou Diakhon (14e). Si le public cannois a à peine eu le temps de se chauffer la voix avant de voir son équipe courir après le score, les joueurs maralpins n'ont pas abdiqué.

Au contraire, l'équipe amateure a réalisé la prouesse d'afficher 60% de possession de balle à la mi-temps en dépit des trois divisions la séparant du Stade de Reims. Mais il a fallu attendre le deuxième acte pour qu'elle se procure des occasions franches. Outre le but de Ndoye, Julien Domingues a par exemple poussé le gardien rémois Yehvann Diouf à une superbe parade à bout portant d'un coup de tête pourtant bien placé (66e).

Cannes a poussé quitte à se découvrir. La rencontre a pris un rythme décousu mais le score n'a plus évolué. Les Dragons, actuels troisièmes de N2, vont désormais se concentrer sur leur lutte pour la promotion en National.

Et c'est bien Reims qui disputera la finale de la Coupe de France, sa première depuis 1977. A l'époque, les Rémois étaient tombés sur les Verts des Dominique, Bathenay et Rocheteau, et s'étaient inclinés (1-2) sans pouvoir compter sur leur buteur Carlos Bianchi, blessé. Comme en 1977, ils ne jouiront pas du statut de favori le 24 mai. En face se dressera le tenant du titre et recordman de sacres dans la compétition (15) : le Paris Saint-Germain.