«Avec le cas Gérard Miller, la gauche morale découvre la différence entre la parole et les actes»

Réservé aux abonnés
Pierre-Thomas Eckert. Fabien Clairefond

TRIBUNE - Après les révélations ciblant le psychanalyste, une partie de la gauche s’est étonnée de voir un homme tenant des discours féministes accusé de viol, oubliant au passage que comportements violents et discours sont deux choses parfaitement distinctes, analyse Pierre-Thomas Eckert, doctorant en philosophie.

Pierre-Thomas Eckert est doctorant en philosophie morale à l’Université européenne de Rome.


« Si même les alliés s’avèrent être des agresseurs potentiels, sur qui s’appuyer ? On ne peut compter sur aucun homme. » Ce cri du cœur de Sandrine Rousseau dans les colonnes du magazine Elle intervenait en réaction à la gravité des accusations qui pèsent actuellement sur Gérard Miller. Interrogée sur le plateau de « C à vous », Clémentine Autain admettait partager ce sentiment d’indignation, et appelait à une réponse forte : « Ce qu’on attend, c’est un discours politique. » En effet, le viol, pour la gauche morale, est une mise en lumière de « notre propre rapport au pouvoir ». Seule une politisation du phénomène peut créer un environnement sûr pour les femmes.

Analyser cette séquence en termes de « discours », de « politisation » et de « pouvoir », comme le font Autain et Rousseau, est une grave erreur. Voyons pourquoi.

Pour Autain et Rousseau, l’action est la manifestation…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 85% à découvrir.

Vente Flash

4,49€/mois pendant 12 mois

Déjà abonné ? Connectez-vous