Top 14 : au terme d’une année exceptionnelle, dernière danse pour Toulouse face au Stade Français

Qui de mieux pour clôturer le livre d’or 2024 du rugby français ? Après son frustrant match nul face à Lyon lors de la 12e journée, le Stade Toulousain, sublime champion de France et d’Europe en fin de saison dernière, accueille le Stade Français ce dimanche soir dans un Stadium plein à craquer pour le Classico.

Laissés au repos le week-end dernier, Dupont, Ntamack, Ramos et plusieurs autres cadres seront tous sur le pré pour fêter, devant leurs supporters, la nouvelle année. Comme durant la saison précédente (face à Toulon), un joli spectacle pyrotechnique d’après-match viendra clore le bal. Spectacle qui pourrait bien être le deuxième de la soirée, après celui du terrain.

Face à un Stade Français en grandes difficultés depuis le début de la saison, les Rouge et Noir ont de quoi régaler une dernière fois les suiveurs du rugby hexagonal avant de basculer sur 2025. Contre Toulon fin octobre au Stadium, Thomas Ramos et les siens s’étaient largement imposés 57-5. Rebelote ce dimanche ?

Une première place à récupérer

Car oui, ce Classico, si mythique dans les années 2000, perd ces derniers temps de son charme, de son intérêt et pourrait vite tourner à la correction en faveur des hommes d’Ugo Mola. En effet, les Parisiens ne retrouvent plus leur magie de l’exercice précédent et pointent à une triste 10e place à la mi-saison, comptabilisant seulement 5 victoires au moment de s’avancer face à l’ogre toulousain, récupérant lui tous ses cadres, en forme et avec l’envie de bien figurer pour commencer 2025 sur de bonnes bases. 

Pire pour les joueurs de la capitale, malgré une très bonne première partie de championnat, les Rouge et Noir sont concurrencés en cette fin d’année au sommet du classement par une formidable Union Bordeaux-Bègles et ont donc une première place à récupérer lors de ce Boxing Day. «On prend les deux points et on va se concentrer sur la réception du Stade Français», affirmait avec sérieux Anthony Jelonch au micro de Canal+ après le match nul face au LOU. La saison dernière, les Stadistes avaient écrasé les Soldats Roses, 49-18 à Ernest-Wallon, et ce, sans l’aide d’Antoine Dupont ou de Romain Ntamack.

On sera dépendant du niveau de Toulouse

Laurent Labit

Dans le camp adverse, on ne se fait malheureusement pas trop de plans sur la comète. Les Parisiens viendront forcément avec de l’ambition mais tentent surtout de trouver des solutions extra-sportives : «Je n’aurais pas le temps d’aller à Lourdes. Mais on va beaucoup prier autour du sapin», affirmait avec humour le manager du Stade Français, Laurent Labit, après la victoire de ses joueurs face à Perpignan samedi dernier auprès de Rugbyrama, avant d’ajouter : «Ce match est au Stadium, on sait ce que ça représente quand le Stade Toulousain délocalise dans cette enceinte. On essaiera d’être au meilleur de nos possibilités, mais comme toutes les équipes, on sait qu’on sera dépendant du niveau de Toulouse». Rude constat, mais toujours mieux que de se voiler la face.

Seuls face au monde en 2025 ?

Au moment de boucler une brillante année ponctuée par un magnifique doublé Champions Cup - Top 14, le deuxième pour Ugo Mola et la génération Dupont, une question demeure. Les Toulousains écraseront-ils encore la concurrence l’année prochaine ? «Notre génération a toujours soif de titres», affirmait Romain Ntamack juste après le succès des siens en Champions Cup, auprès de Midi Olympique . Et il y a de quoi s’y préparer.

Un effectif pléthorique, des jeunes qui montent chaque saison aux côtés de cadres expérimentés et un niveau de jeu constant. Tout cela dirigé par un staff qui sait à merveille nourrir l’ambition de son groupe pour jouer sur les deux tableaux (national et européen). Fort, celui qui arrivera à trouver un prétendant pour mettre un terme à la domination Rouge et Noire en 2025. 

Mais les Toulousains gardent les pieds sur terre, ont acquis de l’expérience, savent mieux que quiconque qu’une saison est longue et qu’il ne faut surtout pas précipiter les choses. Préparer l’avenir, c’est prendre match après match et d’abord réaliser une solide prestation à la maison pour boucler 2024 sur une bonne note. Face au Stade Français, le Stadium se mettra sur son 31 pour accueillir le dernier match de Top 14 de l’année. Dans la Ville rose ce dimanche, on risque surtout d’assister à un festival rouge et de noir.