Droits de douane : un accord a été conclu entre les États-Unis et l'Europe

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité. 

Dans la soirée du dimanche 27 juillet, une rencontre au sommet a mis fin aux menaces de guerre commerciale entre l'Europe et les États-Unis : Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, dans ses petits souliers, face à Donald Trump, l'air conquérant, fier de l'accord. "Je pense que c'est super d'avoir enfin signé un deal, au lieu de jouer à des petits jeux. Et je pense que c'est le plus grand accord que l'on ait jamais signé. Merci", a réagi le président des États-Unis.

Dans les couloirs, les négociations s'étaient poursuivies toute la journée. Les États-Unis imposent donc une surtaxe minimum de 15 % sur les produits européens. Quelques exceptions toutefois, comme l'aéronautique ou les spiritueux. Un coup dur pour l'Europe, mais Donald Trump avait prévenu. Sans accord, les barrières douanières s'élèveraient automatiquement à 30 %. Dans l'autre sens, l'Europe fait un effort conséquent, ouvrirait plus largement ses portes. La plupart des produits américains ne seraient plus taxés ou le seraient faiblement.

"On va vendre de super voitures américaines comme des pick-up, des SUV. Je pense que ça va apporter une diversification à l'Europe. Avec nos voitures, les Européens seront contents", pense Donald Trump.

Qui est le gagnant ?

Alors qui sort gagnant de cette négociation ? Pour les observateurs, l'Union européenne évite le pire, mais les États-Unis de Donald Trump remplissent leurs objectifs. "C'est une victoire de Trump puisqu'il tord le bras des Européens comme il tord le bras de tous les partenaires commerciaux. L'objectif de la Commission européenne, qui négocie pour l'ensemble des Européens, c'est de minimiser cet impact, d'obtenir des exceptions pour les secteurs les plus sensibles", analyse Elvire Fabry, chercheuse en géopolitique du commerce à l'institut Jacques Delors.

De nombreux produits français vendus aux États-Unis seront donc surtaxés de 15 %. Plus de 2 000 entreprises dans l'Hexagone risquent d'en pâtir.