PSG : «Il y a un blocage au niveau de la finition en Ligue des champions», reconnaît Luis Enrique

Enchaîner après l’Atlético : «C’est bien. C’est positif de pouvoir être de nouveau dans la compétition. Les joueurs de haut niveau sont habitués à avoir de bons… et de mauvais résultats

Désiré Doué : «Très bien. Il n’y a pas de règle mathématique en football. Certains joueurs ont des facilités, d’autres moins, peut-être qu’un joueur français a plus de facilité à s’adapter mais ce n’est pas toujours le cas, chaque cas est différent. La plupart des joueurs s’adapte facilement, d’autres plus lentement. Désiré Doué est un joueur de haut niveau pour l’avenir et aujourd’hui. Il faut qu’il ait la mentalité adéquate pour aider l’équipe aujourd’hui.»

Recruter un attaquant cet hiver : «Je ne me plains jamais de joueurs que je n’ai pas ou des blessés. J’en profite pour dire que non, je n’ai pas de manque de joueur. Lors du dernier mercato, il y a plusieurs joueurs qu’on a essayé de recruter, à différents postes, mais qui n’ont pas pu venir parce que leur club ne voulait pas les vendre. Certains de ces joueurs voulaient venir. Et ils pouvaient venir. Mais le prix était exorbitant. Et on ne va pas payer des montants exorbitants. Mais avec les joueurs qui sont venus, je suis très satisfait du mercato de l’été dernier, des joueurs que nous avons. Et à partir de là, on va développer au mieux l’équipe afin de résoudre nos problèmes. Il nous manque de l’efficacité en Ligue des champions, c’est vrai. On l’a vu. On est en dessous de notre niveau en C1, c’est vrai. L’objectif ? Progresser. Après, ce n’est pas comme s’il y avait un bouton on et off à actionner, ça ne marche pas comme ça le sport, ce serait trop facile. Il y a des arguments, des ressources pour améliorer cela. Mais cela ne dépend pas d’un joueur, d’un blessé, d’une recrue. Je vois les choses de manière différente. On va se développer, progresser. Il y a un blocage, c’est vrai, les chiffres sont différents entre la Ligue 1 et la Ligue des champions. On a de bons résultats en championnat. La C1 est plus difficile et on doit jouer contre de très bonnes équipes, mais il y a des solutions. La situation est très délicate en Ligue des champions, il faut l’accepter. On va essayer de s’en sortir avec nos propres ressources.»

Comment régler ce manque d’efficacité en C1 : «Du doute ? Je parlerais plutôt d’un excès de responsabilité. Je ne suis pas sûr à 100%. Mais quand on regarde par rapport à la saison dernière, on a l’impression que la Ligue des champions est un autre monde. Mais si tu penses la gagner en te mettant une pression supplémentaire, c’est un mauvais pari. On n’est pas favori. Il ne faut pas se mettre une pression supplémentaire. On réduirait nos ressources si on crée de nouveaux blocages. On doit faire face à cela, le voir de manière positive et optimiste. On va améliorer nos statistiques. Quand ? J’espère dès le prochain match.»

Six victoires en C1 seulement sous Luis Enrique depuis la saison dernière : «C’est typique… Tout dépend ce que l’on veut retirer. On était dans le groupe de la mort la saison dernière. J’accepte les statistiques mais c’est assez partial de le présenter comme cela. J’accepte qu’on me pose ce genre de question.»

Ses solutions au poste d’avant-centre : «Ce que j’attends ? Ce qu’on attend tous. Je pourrais défendre l’idée de jouer avec un faux 9, je pourrais vous dire ce que c’est de jouer en 9. Mais ce sont mes décisions. Je cherche toujours le meilleur pour mon équipe. Ce que je considère comme opportun pour l’équipe ne va pas influencer ce qu’on va dire à l’extérieur. On peut critiquer le faux 9 quand on ne marque pas et on va oublier quand il marque. Je connais ce genre de critique, je l’accepte. J’utilise un 9 quand c’est opportun, en fonction de ce que je souhaite, et aussi d’autres profils qui vont apporter d’autres choses que je considère comme importantes pour l’équipe. Il n’y a aucun entraîneur qui ne met pas sur le terrain les joueurs qu’il considère comme les meilleurs. On peut les aimer ou pas, les trouver efficaces ou pas, je l’accepte.»

On est bien en championnat mais c’est un terrain marécageux en C1.

Luis Enrique

Son état d’esprit après l’Atlético : «Ca va. Après un match comme mercredi, et j’en ai vécu d’autres, c’est difficile de parler à chaud parce que les émotions vont tout absorber et le résultat fait en sorte que tu ne vois rien de positif. L’idéal pour l’entraîneur serait qu’il n’y ait pas de conférence de presse juste après les matchs (sourire). Mais pour le show, c’est mieux… Bref, je me sens bien, parfait, plus il y a de difficultés, mieux c’est. Mon ADN de compétiteur me pousse à vouloir m’améliorer pour le prochain match, je vois ce qu’il y a de positif. On accepte le fait qu’il y a un blocage au niveau de la finition, il ne faut pas se le cacher, et c’est quelque chose de général, ça ne concerne pas qu’un joueur. Il faut dépasser cela, par la confiance, en créant des situations plus claires et avec une mentalité collective. Mais pour ce qui me concerne, je me sens très bien, positif, optimiste. Je sais que c’est un projet à moyen et long terme, il y aura des hauts et des bas. On est bien en championnat mais c’est un terrain marécageux en C1. On va jouer contre des favoris pour le titre européen (Bayern, City). C’est une situation délicate qu’on doit résoudre.»

Comment dépasser ce blocage : «C’est une question de dynamique. Tout le monde essaie de faire un peu plus, mais quand la confiance devient négative, qu’il y a un blocage, on va descendre de la montagne… Mais on essaie de voir ce qu’on peut faire sur le terrain pour dépasser cela. Il y a des ressources qu’on va utiliser pour changer cela, mais encore une fois, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton on/off. Il y a des ressources pour aider les joueurs et c’est mon travail.»

Peu de dépassement de fonction et de prise d’initiative chez les milieux : «Les milieux ont l’obligation de se projeter dans la surface, de marquer, de faire des passes décisives. Ce n’est pas le cas. S’il y a une caractéristique à mettre en avant pour le PSG, mes équipes, c’est d’attaquer, de mettre la pression et les chiffres sont impressionnants, le nombre d’attaques, de tirs dans la surface… On est l’équipe qui a le moins de tirs concédés, mais c’est vrai qu’en termes d’efficacité, il y a des problèmes, les statistiques le montrent. A partir de là, il faut voir le positif. L’excès de positivité de mes joueurs est bon, ils essaient de gagner, il faut le faire de manière peut-être plus tranquille et calme. L’équipe est forte et doit résoudre cela. Ce n’est pas juste un ou deux joueurs.»

Vitinha moins décisif : «C’est la même réponse qu’à la question précédente : tous les milieux ont l’obligation de marquer et de faire des passes décisives. Si on veut résoudre cela en tant qu’équipe, ce n’est pas une question qui ne concerne que les milieux, les ailiers, les attaquants… Tous les joueurs ont le même travail, avec l’idée d’avoir toujours cette mobilité pour rentrer dans la surface avec quatre ou cinq joueurs. Qui fait la passe ? Peu importe. On est l’une des équipes qui a le plus de joueurs dans la surface adverse. Les consignes sont claires. Tous les joueurs ont une responsabilité mais ça fait partie du football qu’un joueur ne soit pas dans son meilleur moment. Mais il n’y a pas de consigne pour ne pas aller dans la surface ou ne pas tirer.»

Le travail à l’entraînement sur la finition : «La situation est claire. On fait de la vidéo pour déceler les points où on peut progresser, la prise de décision, il n’y a aucune équipe qui ne s’entraîne pas sur la finition, il y a un travail spécifique, on le fait toutes les semaines, on ne fait pas exception. Mais je le répète : il ne faut pas se concentrer sur une seule chose. Quand tu le fais, ça devient une obsession. Il faut être calme, préparer les matchs de la meilleure manière. Le football, c’est un sport où il y aura toujours des occasions manquées, peut-être pas autant que c’est le cas pour nous en ce moment… Mais on va s’améliorer et je suis sûr que mes joueurs en ont la capacité.»

Quatre finales en C1 : «Le match le plus important, c’est celui de demain. Les questions d’efficacité ne se posent pas en Ligue 1. Il n’y a pas cette pression supplémentaire. Les chiffres sont bons. Avec si peu de temps de repos, il faudra tourner. Il faudra faire un bon match avec le collectif. Angers sera très motivé, ils jouent à la maison et eu de bons résultats sur les derniers matchs, ce sera un match difficile.»

Angers : «C’est une équipe qui a montré qu’elle sait défendre proche de son but, ils savent quoi faire pour prendre les espaces avec leurs ailiers et leur avant-centre, ils peuvent créer des problèmes sur des transitions. Demain, ce sera une autre compétition, un match à l’extérieur, on connaît l’importance de ce genre de match. On veut montrer la même image que d’habitude en championnat. Ca peut nous aider pour ce qui viendra après. Il y aura des changements (dans le 11). Ce ne sera pas un match facile. J’ai besoin de tous les joueurs prêts.»

Propos recueillis en conférence de presse