Guerre en Ukraine : trois blessés et cinq disparus après une frappe à New York, ville de l'est du pays

Trois blessés et cinq disparus après une frappe russe dans une ville à l’Est, une vingtaine de villages au Nord-Est évacués par les autorités ukrainiennes... Le Figaro fait le point sur la guerre en Ukraine ce mardi 16 janvier.

Trois blessés et cinq disparus après une frappe à New York, ville de l'Est du pays

Des bombardements russes ont fait au moins trois blessés lundi soir à New York, petite ville de l'est de l'Ukraine, mais cinq autres personnes se trouveraient encore sous les décombres des bâtiments touchés, a indiqué mardi le ministère de l'Intérieur. Lundi soir, l'armée russe a attaqué cette localité, située dans la région de Donetsk, à l'aide de bombes guidées, a affirmé le ministère.

«Nous avons connaissance de trois blessés. Il y a probablement cinq autres personnes sous les décombres», a-t-il ajouté. Six immeubles de trois étages et cinq maisons ont été endommagés, selon les autorités. La ville de New York est située tout près de la ligne de front est. Ces dernières semaines, Kiev et Moscou ont multiplié les bombardements, signe d'une escalade alors que le conflit dure depuis bientôt deux ans.

La mission de surveillance des droits de l'homme de l'ONU en Ukraine (HRMMU) a dit mardi avoir constaté une hausse de 26% du nombre de civils tués ou blessés dans des attaques dans le pays en décembre par rapport à novembre. Ce chiffre ne concerne que les cas ayant pu être vérifiés par cette institution. L'augmentation réelle est donc «probablement plus élevée», a prévenu la HRMMU.

«Le nombre de victimes civiles avait diminué de manière constante en 2023, mais la vague d'attaques de fin décembre à début janvier a interrompu cette tendance», a affirmé sa cheffe de mission, Danielle Bell, citée dans le communiqué. L'arrivée d'une météo très froide complique encore la vie des civils, a noté la HRMMU.

Une vingtaine de villages du Nord-Est évacués

L'Ukraine a ordonné mardi l'évacuation de 26 villages de la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays, en raison des assauts répétés de l'armée russe dans la zone. «Au regard de la situation, nous mettons en place une évacuation obligatoire de la population des communautés de Kindrachivska et Kourylivska dans le district de Koupiansk», a indiqué sur les réseaux sociaux le gouverneur régional Oleg Sinegoubov.

Sa publication liste les noms des 26 localités concernées, où vivent 3043 personnes, dont 279 enfants. Le district de Koupiansk fait l'objet depuis des mois d'attaques des forces russes. Elles y ont obtenu des gains minimes, mais espèrent toujours percer les défenses ukrainiennes.

Toute cette zone avait été occupée par la Russie au début de l'invasion ordonnée en février 2022 par Vladimir Poutine, jusqu'à ce qu'une attaque éclair des Ukrainiens libère la région en septembre de la même année, forçant les troupes de Moscou à une humiliante retraite. La Russie est repassée à l'offensive dans cette zone durant l'été 2023, pendant que l'Ukraine tentait elle, sans succès, une grande contre-offensive dans le Donbass (est) et le sud.

Depuis l'automne et l'échec des ambitions de reconquête ukrainiennes, les forces russes poussent au Nord-Est, dans la zone de Koupiansk, et dans l'Est, particulièrement autour de la ville d'Avdiïvka. Kiev assure tenir et infliger des pertes importantes aux Russes, mais insiste également auprès de ses alliés occidentaux sur ses besoins en armes et munitions pour pouvoir continuer de résister.

La région de Kharkiv, où se trouve Koupiansk, est frontalière de la Russie et sa capitale éponyme est la seconde ville d'Ukraine. Moscou bombarde la zone constamment, y compris des quartiers résidentiels. En octobre, une frappe russe particulièrement meurtrière a tué plus d'une cinquantaine de personnes dans le village de Groza, alors qu'elles participaient à une cérémonie funéraire dans cette localité qui comptait 330 habitants avant le bombardement.