«La grande peur de l’Amérique est celle du déclassement»: la croisade de la Silicon Valley pour relancer la natalité des élites occidentales

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La famille Collins dans leur maison de Valley Forge. Courtesy of The Collins Institute for the Gifted

LES FOLLES CROYANCES DE LA SILICON VALLEY (3/6) - Ce mouvement pronataliste incite les Américains riches et surdiplômés à fonder des familles nombreuses, quitte à opter pour la sélection embryonnaire.

Dans une grande maison en pierre cossue datant du XVIIIe siècle, au cœur de Valley Forge, en Pennsylvanie, les Collins voient défiler sur leur pelouse les caméras des télévisions nord-américaines et quelques plumes venus d’Europe, comme les britanniques The Telegraph, The Guardian ou l’espagnol El País. Simone, Malcom et leurs trois enfants, Torsten, Octavian et Titan Invictus, sont devenus en l’espace de quelques mois les nouvelles bêtes curieuses d’Amérique. Il leur a fallu peu de choses pour acquérir cette notoriété : un simple canal d’expression sur Reddit et une chaîne YouTube bien rodée où les époux, comme le veut leur époque, mettent en scène une grande part de leur intimité.

Mais plus que l’illusion d’un modèle de réussite familiale, c’est leur discours pronataliste qui interpelle. Car ces trentenaires, nourris par l’angoisse de voir la population s’effondrer, incitent quotidiennement leurs concitoyens à se reproduire le plus vite possible et en grand nombre, 

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