Pour les syndicats, les JO ont bon dos !

Chers lecteurs,

Les Jeux de Paris 2024 sont l'occasion d'exposer au monde toutes nos spécialités. Il y a l'esprit ronchon-réfractaire-jamais content pour dénigrer l'accueil de cet événement qui va coûter cher et perturber le train-train du pays. Il y a le goût de la polémique permanente pour critiquer notre incapacité à assurer la sécurité et à recevoir des millions de visiteurs. Voici à présent la gréviculture ou l'effet d'aubaine que représentent ces Jeux pour les syndicats. C'est un classique, un vrai sport national. La Coupe du monde football de 1998 s'était aussi déroulée sous forte pression syndicale.

Donc le rapport de forces est engagé, pour ne pas dire la prise d'otage. Afin d'anticiper les mouvements sociaux, l'État a déjà promis des primes, en faveur des forces de l'ordre notamment. À la SNCF, la direction a même passé un accord qui efface la dernière réforme des retraites ! Personnels hospitaliers, douaniers, contrôleurs aériens… Nombre de secteurs salariés, dans le privé aussi, sont remontés à bloc. La tenue d'une table ronde réunissant toutes les centrales syndicales est à l'ordre du jour. Le chantage bat son plein. L'heure est aux revendications, pas à la trêve olympique.

Bonne lecture,

Yves Thréard