Comme tous les Palestiniens de la bande de Gaza, Fatima*, sa sœur et leurs parents âgés vont et viennent, depuis bientôt huit mois, au gré des offensives israéliennes. Après s'être réfugiée un temps à Rafah, elle a pu retrouver leur appartement de Khan Younes. Les fenêtres étaient brisées : elle les a fermées avec des bâches. Il n'y a plus ni eau ni électricité, mais l'immeuble est debout.
Malgré la précarité de sa situation, Fatima relève une légère amélioration de ses conditions de vie, survenue ces derniers jours. Des produits frais ont fait leur retour sur les étals des marchands, et les prix ont chuté, divisés par deux en moyenne. « C'est parce que le Hamas n'arrive plus à obliger les commerçants à payer des impôts. Avant, un kilo de poulet coûtait 30 shekels (environ 7 euros). Maintenant, c'est 12 shekels », explique-t-elle au moyen de notes vocales envoyées via un réseau social : les journalistes étrangers ne sont pas autorisés à entrer dans la bande de Gaza et les…