Proche du naufrage, le PSG se qualifie de justesse pour les demi-finales de la Ligue des champions

«On va souffrir», promettait Luis Enrique avant la rencontre. Bien vu. Le PSG s’est incliné contre Aston Villa à Birmingham (3-2), mardi, en quarts de finale retour de Ligue des champions. Bon quand même pour un billet dans le dernier carré, comme l’an dernier, grâce à la victoire 3-1 du match aller. Que ce fut dur, que ce fut compliqué, alors que les joueurs parisiens ont mené 2-0 dans cette rencontre, grâce à Achraf Hakimi et Nuno Mendes. Et encore, Gigio Donnarumma a – comme à Liverpool – sorti le grand jeu en seconde période, quand le navire parisien prenait l’eau.

Villa Park vite douché

Vent glacial, pluie, pas plus de 10° au thermomètre… Des conditions très anglaises pour débuter la partie. Une fraîcheur contrebalancée par la ferveur des supporters des Villans, chauds, très chauds. Ils reprenaient en chœur «Hi ho silver Lining de Jeff Beck» avant le coup d’envoi, alors que les fans parisiens déployaient leur tifo. Petit couac musical au moment de l’hymne de la C1 et place au jeu. Et à une grosse pression anglaise pendant… cinq minutes, avec ce ballon que Neves était proche d’envoyer dans le but de Donnarumma (2e). Paris ne tardait toutefois pas à mettre le pied sur le ballon. Et la sanction tombait : contre éclair, centre de Barcola, Martinez qui relâchait le ballon et Hakimi qui surgissait pour marquer (0-1, 11e). Les supporters parisiens étaient désormais les seuls à chanter.

«On est chez nous»

Les Villans KO pendant quelques minutes, partagés entre l’idée d’y croire et… de ne pas prendre une valise. Leur meilleure occasion ne venait toutefois que d’une grossière erreur de Vitinha (19e). Donnarumma vigilant. Léger défensivement, Mendes laissait des espaces, Rodgers n’était pas loin de trouver le cadre (23e). Au tour de Marquinhos de se fourvoyer dans la surface, avant de se rattraper et de lancer le contre, avec Mendes à la conclusion (0-2, 27e). «On est chez nous», chambraient les supporters parisiens. Vrai sur le pré et en tribunes.

Gianluigi Donnarumma Hannah McKay / REUTERS

Paris joue à se faire peur…

Attention au relâchement, avec quelques erreurs d’inattention, un peu de facilité dans les rangs parisiens. Après s’être vu refuser un penalty (32e), Tielemans poussait Pacho à commettre l’irréparable (1-2, 34e). But accordé au Belge. Comme si les Parisiens s’attachaient à vouloir tenir les spectateurs en haleine avec leurs erreurs. Martinez, lui, n’en commettait pas face à Ruiz (39e), et Villa terminait bien cette première période (1-2 MT). Avec le cœur.

Donnaruma (et Pacho) sauvent la maison

Et du cœur, les Villans en mettaient encore davantage à la reprise, face à des Parisiens toujours plus fébriles. Donnarumma sauvait la maison (52e, 57e), mais il ne pouvait rien face à cette frappe limpide de McGuinn (2-2, 55e) et encore moins sur celle de Konsa (57, 3-2e). Incroyable. Paris submergé. Paris mené. Villa Park reprenait espoir, évidemment. Et Donnarumma devait encore sortir le grand jeu pour écarter, du bout des gants, cette tête de Tielemans (59e), après un cadeau de Marquinhos. Donnarumma, l’homme du match côté parisien, avec encore cette sortie parfaite devant Asensio (70e). Les Dieux du foot avec l’Italien, quand Konsa manquait une tête aux 6 mètres (71e)… Il n’y avait guère de Dembélé pour sonner la charge et apporter le danger sur le but de Martinez (65e, 76e). Avant d’envoyer un ballon… dans le kop des supporters anglais (78e), gâchant une superbe opportunité. Finalement, Paris a plié mais n’a pas rompu. La défaite (3-2 score final), mais la qualif’. Au bout du suspense, dans la douleur.

Aston Villa-PSG Hannah McKay / REUTERS

Arsenal ou Real ?

Après Brest, Liverpool et donc Aston Villa, les Parisiens poursuivent néanmoins leur parcours européen. Reste à connaître le prochain adversaire. Une certitude ? Ce sera du lourd. Avantage Arsenal, les Gunners ayant disposé du Real Madrid de Kylian Mbappé 3-0 à l’aller, à l’Emirates Stadium. Lesquels Gunners avaient dominé le PSG 1-0 en tout début de saison, à Londres. Le match retour aura lieu ce mercredi (21h), à Santiago-Bernabeu. S’ils réussissent à renverser la vapeur, les Merengue ne seront pas bons à prendre… Une chose est sûre : la demi-finale aller se déroulera en déplacement, le 29 ou le 30 avril. Le Paris Saint-Germain recevra pour le match retour, le 6 ou le 7 mai.