Cet article est issu du «Figaro Magazine»
On allait voir ce qu’on allait voir. De grandes figures du cinéma français seraient clouées au pilori par la nouvelle vague #metoo, tandis que leurs homologues américains des années 1970 marqueraient de leur empreinte la 77e édition du Festival de Cannes. On a vu le contraire. La vague a fait pschitt, et Coppola et Schrader, plouf: Megalopolis est un pensum d’une absconnerie intersidérale et Oh Canada! un exercice de narcissisme sénile embarrassant, avec Richard Gere en «American deglingo».
Ainsi va toujours la quinzaine cannoise. Fausses rumeurs, désillusions et bonnes surprises. Dans le genre, on aura vu quelques pépites nationales: Marcello Mio, Le Royaume, Sur le fil, Vingt dieux, Le Comte de Monte-Cristo... Et En fanfare, d’Emmanuel Courcol. Une histoire au carrefour des Virtuoses, de The Full Monty et de Bienvenue chez les Chtis - chaleureux, drôle, émouvant -, avec une dimension dramatique supplémentaire.
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Plus cannois, tu meurs
Le reste? Du lourd, du pénible, du grotesque…