Dans la nouvelle version de Disney, une Blanche-Neige combattante, des faux nains et un prince charmant déconstruit
Embarqué depuis une décennie dans une adaptation en prises de vues réelles de ses classiques d’animation, Disney a pris son temps avant de s’attaquer au chef-d’œuvre par qui tout a commencé : Blanche-Neige et les sept nains. Mise en développement en 2016, cette nouvelle version a eu une genèse sinueuse. Le tournage a eu lieu en Angleterre en 2022 mais la grève des acteurs et scénaristes a tout stoppé avant un bref retour sur les plateaux en juin 2024 pour tourner des scènes additionnelles. La date de sortie a donc été repoussée au printemps 2025. Mise en ligne mardi, une seconde bande-annonce lève un peu plus le voile sur l’atmosphère de ce remake en mode comédie musicale.
Révélée par le West Side Story de Steven Spielberg, Rachel Zegler enfile la jupe jaune et le corset bleu et rouge emblématiques de la jeune princesse, malmenée par sa belle-mère, qui, jalouse de sa beauté, ordonne sa mise à mort. Dans la peau de l’iconique méchante Reine se glisse l’ex-Wonder Woman, la comédienne israélienne Gal Gadot.
Cette bande-annonce ne met pas l’accent sur l’idylle de Blanche-Neige et de son futur prince charmant mais insiste davantage sur le combat de la jeune femme -pas du tout héroïne en détresse- pour sauver son royaume. «La méchante Reine nous a tout pris, il est temps de restaurer notre pays», explique Blanche-Neige, qui demande à sa marâtre de faire preuve de bienveillance et de justice envers le peuple.
Les producteurs de Wicked
Le montage laisse aussi entrevoir les sept nains. A la suite des controverses sur la manière de représenter à l’écran le nanisme, alimentées entre autres par la star de Game Of Thrones Peter Dinklage, Disney a complètement changé d’approche. Les alliés de Blanche-Neige ont été recréés en 3D et animés. Ce choix n’a pas non plus fait l’unanimité : certains arguant qu’il privait justement les comédiens de petite taille de rôles précieux pour percer. D’ailleurs, le titre du film raccourci à Blanche-Neige ne les mentionne pas non plus.
La figure du soupirant, alias le prince charmant, semble aussi avoir été profondément remaniée. Dans la distribution, il n’est pas mention d’un «prince» mais d’un certain Jonathan, qui semble, d’après la bande-annonce, d’extraction plus modeste. Campé par le comédien américain Andrew Burnap, il reçoit même l’assistance de Blanche-Neige. Une vision plus moderne.
Réalisé par Marc Webb (The Amazing Spider-man, (500) jours ensemble), ce Blanche-Neige explore des variations moins connues du conte des frères Grimm. L’héroïne doit son nom non pas à son teint d’albâtre mais au fait d’avoir survécu enfant à une tempête de neige. À la barre se trouvent les producteurs Marc Platt et Jared LeBoff, qui subjugue actuellement le box-office américain avec leur adaptation de la comédie musicale Wicked. De quoi espérer amadouer à nouveau le public au printemps.