La règle qui change (sûrement) tout. Mentionnée en début de saison par la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile), parmi d’autres nouvelles mesures, une nouvelle règle fera bel et bien son apparition ce dimanche au GP de Monaco, et elle peut tout chambouler.
Désormais, chaque pilote devra réaliser deux arrêts au stand au lieu d’un seul. Au-delà de l’intérêt stratégique, l’instance justifie cette nouvelle mesure pour rendre cet évènement plus spectaculaire et provoquer une issue incertaine. Réputé pour son circuit étroit et ses tentatives de dépassements très réduites (17 en 2024), la règle impose d’équiper les monoplaces d’au moins trois trains de pneumatiques.
Une mesure qui permettra ainsi une plus grande liberté quant aux choix de gommes de pneus selon la météo, en alternant entre pneus medium et pneus durs. En cas de pluie sur le circuit monégasque, la FIA permet une gamme de gommes pluie supplémentaires à chaque écurie. Par conséquent, la violation de ces nouvelles règles entraînera une disqualification automatique.
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«Les pilotes vont adopter une approche plus agressive...»
Bien que cette mesure change la donne et la physionomie de la course, les pilotes ne montrent pas de signes hostiles : «Je vois des opportunités, des inconnues, que nous devrions saisir au lieu d’en avoir peur.» affirme le pilote français d’Alpine Pierre Gasly.
Un avis partagé par son compatriote de l’écurie Haas, Esteban Ocon, qui dévoile son analyse tactique: «D’habitude, les pilotes en tête essaient de prolonger leur relais, de dégager une fenêtre par rapport aux pilotes de derrière, puis de rentrer aux stands dans cet intervalle. Et il y a toute une phase de gestion. Ensuite, dans les cinq derniers tours avant les arrêts, ils attaquent pour créer l’écart. Maintenant, cette opportunité se présente deux fois. Les pilotes vont adopter une approche plus agressive, ils vont plus attaquer. (...) Si les autres années on disait que la préparation des qualifications comptait pour 98%, cette année c’est plutôt autour de 88-90%.»
Enfin, le quadruple champion du monde Max Verstappen aborde la «folie» que cela rajoutera à ce circuit : «Ça peut aller dans les deux sens, soit ce sera normal, soit ça deviendra complètement fou à cause des voitures de sécurité qui entrent ou pas. (...) Normalement, avec le stop unique, une fois que l’arrêt s’est bien passé, il n’y a plus qu’à piloter jusqu’à la fin en ne touchant pas les barrières.»