Syrie : au moins un mort dans l’explosion d'une voiture à Damas
Ce lundi, l'agence officielle syrienne Sana a fait état de l'explosion d'une voiture dans le quartier de Mazzé, à Damas, abritant le quartier général de l'ONU ainsi que des ambassades, sans plus de détails. Un correspondant de l'AFP a indiqué qu'un hôtel avait été endommagé et des véhicules calcinés par l'explosion qui a eu lieu près du ministère de l'Information. Au moins une personne a été tuée, indique Reuters.
De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté que l'explosion avait été «causée par un missile tiré par un drone israélien». Il a ajouté que le missile a visé un homme non-Syrien qui était au volant de sa voiture dans ce quartier, où se tenait une cérémonie à la mémoire du chef du Hamas Yahya Sinouar, tué par Israël dans la bande de Gaza la semaine dernière.
Le 8 octobre, une violente frappe aérienne israélienne sur ce même quartier huppé de la capitale syrienne avait fait 13 morts, dont neuf civils, selon l'OSDH. Elle avait visé d'après l'ONG un immeuble fréquenté par des membres du Hezbollah libanais et des Gardiens de la révolution, armée idéologique de l'Iran.
Le gendre du chef du Hezbollah tué quelques jours plus tôt à Mazzé
À Mazzé également, quatre personnes avaient été tuées quelques jours plus tôt dans un raid israélien visant pour le deuxième jour consécutif ce quartier, selon l'ONG. Parmi les tués figurait le gendre du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, lui-même mort dans une frappe aérienne israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth le 27 octobre.
Depuis que la guerre civile a éclaté en 2011 en Syrie, Israël a conduit des centaines de raids sur le pays visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, notamment le Hezbollah, déployés en soutien aux forces gouvernementales. Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes mais affirment qu'elles ne permettront pas à l'Iran, ennemi juré d'Israël, d'étendre sa présence en Syrie.
Depuis que le Hezbollah est entré en conflit ouvert avec Israël fin septembre, la cadence des frappes a augmenté.