« Contre moi, il n’y a rien » : la défense très personnelle de Nicolas Sarkozy au procès du financement libyen

Haussements d’épaules, yeux au ciel, et mimiques en tous genres fonctionnent toujours, chez Nicolas Sarkozy, comme de petites soupapes permettant de faire baisser sa pression intérieure. Mais rien ne marche mieux, face à la surchauffe qui vient, que de placer l’ancien chef de l’État devant un micro.

C’est ce qui est arrivé, après à peine une heure d’audience, ce jeudi 9 janvier, quand la présidente Nathalie Gavarino l’a invité à gagner la barre pour délivrer une « déclaration liminaire ». Aujourd’hui âgé de 69 ans, l’homme est accusé d’avoir passé en 2005 un « pacte de corruption » avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi, pour qu’il finance sa campagne présidentielle de 2007.

« Vous ne trouverez pas un centime d’argent libyen dans ma campagne »

« Dix années de calomnies, 48 heures de garde à vue, 60 heures d’interrogatoire, 10 ans d’enquête, et maintenant 4 mois devant le tribunal correctionnel… » a commencé par additionner Nicolas Sarkozy, plaçant tous ces chiffres en face d’un grand vide : « J’affirme que vous ne trouverez jamais, non pas un euro, mais pas un centime d’argent libyen dans ma campagne ».

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