Six Nations : «L’Italie devient de plus en plus difficile à battre», avertit Antoine Dupont
Comment préparez-vous ce match, piégeux comme chaque année contre l’Italie ?
Antoine Dupont : On se prépare pour un match du Tournoi des six nations dont le niveau est de plus en plus relevé. Il suffit de regarder nos deux derniers résultats contre Italie (dans le Tournoi) pour savoir qu’il faut être vigilant et à notre niveau si on veut gagner ce match.
Avez-vous plus de pression du fait d’avoir perdu en Angleterre?
On a toujours la pression du résultat. Même si on avait gagné contre l’Angleterre, on aurait eu la pression de gagner ici. Mais j’espère qu’on va transformer la mauvaise énergie ressentie en fin de match à Twickenham en motivation.
Avec la volonté assumée du staff de ne pas conserver d’un match à l’autre un cadre qui aurait déçu, les joueurs se sentent-ils moins en sécurité ?
On a déjà connu cette rotation en novembre, avec des habituels titulaires remplaçants voire hors du groupe. Mais les remplaçants ont été au niveau. Cette émulation pousse à la performance. On garde tous en ligne de mire notre ambition collective : individuellement, donner le meilleur de soi-même dans un cadre collectif.
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Dimanche, ce sera votre 26e capitanat, vous allez donc dépasser votre sélectionneur, Fabien Galthié. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
C’est toujours une grande fierté d’être le capitaine équipe de France. C’est un rôle que j’ai endossé un peu avec surprise il y a quelques années, suite à la grave blessure de Charles (Ollivon). C’est un rôle dans lequel je me suis épanoui. Et c’est toujours une fierté s’inscrire dans le patrimoine du rugby français.
C’est toujours très engagé contre nous. On ne sera pas déçu demain…
Que pensez-vous de votre adversaire, l’Italie ?
Leur jeu est très huilé, ils se trouvent très bien sur leurs circuits. Ce n’est pas le paquet d’avants le plus lourd du Tournoi mais ils se déplacent beaucoup et sont capables de mettre beaucoup d’intensité dans le jeu au sol. L’Italie a de plus en plus d’atouts dans son jeu et devient de plus en plus difficile à battre. En plus, à domicile et contre la France, il y aura un supplément d’âme. C’est toujours très engagé contre nous. On ne sera pas déçu demain…
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Comment résoudre la fragilité dans le jeu aérien entrevue contre l’Angleterre ?
Je ne suis pas sûr qu’on ait montré de fragilité dans ce secteur. On sait qu’il est de plus en plus utilisé avec l’interdiction des escortes. On essaie de s’adapter. Mais c’est du 50-50 désormais dans ce secteur…
Vous ambitionnez toujours de gagner ce Tournoi. Ce qui passe par un bonus offensif ce dimanche à Rome. Cela modifie-t-il la façon de jouer
On a assez d’expérience pour se dire qu’on n’attaque pas d’entrée n’importe comment. Il faut construire notre match. Si on ne met pas les choses dans l’ordre, ça se retournera contre nous, on en est conscient. Il faut d’abord gagner le match avant de penser au bonus offensif.
N’est-ce pas risqué de se présenter avec un banc à 7 avants et 1 seul trois-quarts ?
Le risque, c’est d’avoir deux blessés derrière. On anticipe les scénarios. Mais la priorité reste de faire jouer les joueurs à leur poste, pas de placer Oscar (Jegou) en 12. Mais si ça se produit, il faudra s’adapter, oui.
Qu’attendez-vous de ce banc inédit ?
Les avants ont une grande responsabilité dans l’énergie qu’ils vont mettre dans le match. Les titulaires n’ont pas à calculer l’intensité qu’ils vont mettre sur leur partie du match. Et ceux qui vont rentrer pour 30 ou 35 minutes devront mettre la même intensité en fin de match. On espère que ça portera ses fruits en fin de match.
Propos recueillis en conférence de presse