Aux Musées du Vatican, L’Apollon du Belvédère fait peau neuve
Les Musées du Vatican ont dévoilé, le 15 octobre, la restauration de l’un des joyaux de leur collection, une sculpture en marbre du dieu grec Apollon, datant du IIe siècle, source d’inspiration pour de nombreuses générations d’artistes et de poètes. Les experts ont passé des années à travailler sur cet Apollon du Belvédère. Il leur fallait notamment réparer les fractures présentes au niveau de ses genoux, nettoyer la couleur crème de la statue avec des lasers et installer à sa base un poteau en fibre de carbone pour améliorer sa stabilité. « Cette restauration est l’expression de ce que nous voulons faire des Musées du Vatican : un équilibre de tradition, de langue et de savoir, avec un regard sur le futur », se félicite Barbara Jatta, directrice des Musées.
La statue n'était plus visible depuis 2019, lorsque la direction du musée a identifié de petites fissures au niveau des jambes. Elle était dans un état « incroyablement dramatique », selon Guy Devreux, conservateur de l'atelier des pierres et des marbres du musée. Le projet de restauration, interrompu pendant deux ans en raison de la pandémie, a donc pris plus de temps que prévu. Les amateurs d'art se réjouiront désormais de redécouvrir cet Apollon sous son plus beau jour.
Une des premières œuvres des Musées
Les Musées du Vatican regroupent quelques-unes des plus grandes œuvres de la Renaissance, mais aussi d’anciens artefacts romains et égyptiens. Ils sont la source de revenu la plus importante du Saint-Siège et accueillent près de sept millions de visiteurs par an, pour des recettes d’environ 100 millions de dollars (91,6 millions d’euros).
L’Apollon de Belvédère a été une des premières œuvres exposée dans le musée. Elle met en scène le dieu de l’Olympe, affublé ici d’une musculature délicate et de cheveux légèrement bouclés, après qu’il eut tiré une flèche car il devait à l’origine tenir un arc. La sculpture est une copie romaine de la statue originale grecque, celle-là, entièrement de bronze. C’est le Pape Jules II, qui au début du XVIe siècle, a voulu qu’elle soit conservée au Vatican.