EN DIRECT - Guerre en Ukraine : Trump estime que Moscou «a les cartes en main»

DÉCRYPTAGE - Comment Trump cède à de nombreuses exigences russes

Les revendications russes contenaient trois exigences principales : la fin de la politique d’élargissement de l’Alliance ; l’engagement de ne pas déployer d’armes offensives à proximité du territoire russe ; et le retrait d’infrastructures de l’Otan sur les frontières de 1997, avant que l’organisation n’accueille d’ex-membres du bloc soviétique. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, liait clairement mardi la résolution du conflit en Ukraine et «un examen global des questions de sécurité sur le continent», et donc la satisfaction de certaines de ces exigences.

Et Donald Trump a déjà donné un satisfecit à Vladimir Poutine. «Je ne vois pas comment un pays dans la situation de la Russie pourrait autoriser l’Ukraine à rejoindre l’OTAN. [...] Je crois que c’est la raison pour laquelle la guerre a commencé», a-t-il déclaré le 13 février.

Emmanuel Macron réunit les chefs de partis français face à «la menace existentielle» russe

Emmanuel Macron reçoit jeudi les chefs de partis pour faire le point sur la situation en Ukraine et les efforts supplémentaires de défense à fournir alors que la Russie devient une «menace existentielle», en plein rapprochement avec Donald Trump.

À gauche, Manuel Bompard (LFI), Fabien Roussel (PCF), Marine Tondelier (Écologistes), Olivier Faure (PS) et Guillaume Lacroix (Parti radical de gauche) ont fait savoir qu’ils se rendraient à 11h à l’Élysée. Côté Rassemblement national, Louis Aliot sera présent, le président du parti, Jordan Bardella, devant se rendre au même moment à Washington. Gabriel Attal (Renaissance) et Marc Fesneau (MoDem) sont également attendus.

Le chef de l’État renoue ainsi avec les rencontres au «format Saint-Denis» lancées en août 2023 pour renouveler la pratique du pouvoir dans la concertation avec les partis. Ces consultations, regardées avec méfiance par certaines formations qui y voyaient un moyen de contourner le Parlement, ont eu un succès très relatif, la dernière édition remontant à mars 2024, déjà sur l’Ukraine.

S’ensuivra un débat sans vote, début mars au Parlement, sur les conséquences du contexte géopolitique en Europe pour la France. L’exécutif a commencé à préparer l’opinion à la nécessité d’un plus grand effort de défense alors que la paix en Ukraine esquissée par Donald Trump pourrait ressembler à une capitulation pour Kiev.

Emmanuel Macron attendu à la Maison Blanche dès «lundi peut-être», affirme Donald Trump

Le président américain a confirmé mercredi soir la venue à Washington dès «lundi peut-être», de son homologue français Emmanuel Macron, sur fond de dissensions quant au règlement du conflit en Ukraine, déclenché par l’invasion russe. Un peu plus tôt, un responsable américain avait fait savoir que le chef de l’État français était attendu à la Maison Blanche «en début de semaine prochaine».

La guerre en Ukraine devrait de nouveau être au menu des discussions à Washington, au moment où l’administration Trump a lancé de premiers pourparlers directs avec la Russie. Le président Emmanuel Macron a affirmé mercredi que la position de la France et de ses partenaires sur l’Ukraine et la sécurité européenne est «claire et unie», après avoir poursuivi ses consultations avec des pays européens et non-européens.

Zelensky dit espérer un travail «constructif» avec l’émissaire américain qu’il rencontre ce jeudi

Ce jeudi, Volodymyr Zelensky doit rencontrer l’envoyé spécial américain en charge de gérer les négociations entre l’Ukraine et la Russie, Keith Kellogg. Ce dernier est arrivé ce mercredi 19 février à Kiev assurant vouloir «écouter les préoccupations» des Ukrainiens, au lendemain des très vives critiques de Donald Trump.

Keith Kellogg, vétéran de la guerre du Vietnam, est un fervent partisan de Trump. Kacper Pempel / REUTERS

Le chef d’État ukrainien, dont la position apparaît affaiblie par le rapprochement de Donald Trump avec Vladimir Poutine, a dit espérer un travail «constructif» avec l’émissaire américain. «Notre avenir n’est pas avec Poutine, mais avec la paix. Et c’est un choix pour tout le monde - et pour les plus puissants - d’être avec Poutine, ou d’être avec la paix», a-t-il affirmé mercredi soir.

Pour Donald Trump, la Russie «a les cartes en main» en Ukraine

Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi soir que Moscou avait les «cartes en main» dans les négociations pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion russe il y a près de trois ans. «Je pense que les Russes veulent que la guerre se termine», a déclaré Trump. Avant de poursuivre : «Je pense qu’ils ont un peu les cartes en main parce qu’ils ont pris beaucoup de territoires», a-t-il poursuivi, parlant à la presse dans l’avion présidentiel.

De son côté, Volodymyr Zelensky a accusé son homologue américain, qui a multiplié les attaques verbales à son encontre ces dernières heures, de vivre dans «un espace de désinformation» russe et d’aider Vladimir Poutine, traité en paria par les Occidentaux depuis 2022, à «sortir d’années d’isolement».

Bienvenue dans ce direct

Bonjour à tous. Alors que les négociations visant à mettre un terme à la guerre en Ukraine approchent et que Donald Trump a multiplié les déclarations hostiles à l’égard de Zelensky, le président ukrainien rencontre ce jeudi l’envoyé spécial américain Keith Kellogg.

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