«Je suis fatiguée d’avoir peur»: ces Mahorais qui fuient leur île pour échapper à l’insécurité

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«Je suis fatiguée d’avoir peur»: ces Mahorais qui fuient leur île pour échapper à l’insécurité

Un camp de fortune établi au stade Cavani de Mamoudzou. JULIEN DE ROSA/AFP

REPORTAGE - Face à la montée des violences, Mayotte fait face à des départs massifs.Une situation qui paralyse le 101e département français.

À Mamoudzou (Mayotte)

Il y a un peu plus d’un an, Margaux part courir avec trois amis sur le mont Bénara, le point culminant de Mayotte. À quelques centaines de mètres du sommet, le petit groupe, en file indienne, croise la route de cinq jeunes. «L’un d’eux était cagoulé et avait une machette. Très vite, on était encerclés, raconte cette professeur d’EPS arrivée il y a six ans à Mayotte. Ils se sont mis à nous palper, à nous toucher. Ils ont pris nos casquettes, nos montres. Ils voulaient des téléphones mais on ne les avait pas avec nous.»

Agacé par la frugalité du butin, le groupe s’énerve et demande à tout le monde de se mettre à genoux. L’un des coureurs se fait attraper par le col et baisse la tête pour éviter un coup de machette, qui lui blesse le dos. «Ça a duré super longtemps. Ils ont fini par nous demander d’enlever nos chaussures. Puis ils sont enfin partis», se remémore l’habitante d’Ouangani, au centre de l’île.

Une agression qui a traumatisé la professeur de 29 ans. «Je n’arrivais…

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