REPORTAGE. "C'est le blues, la dépression" : le spleen des Parisiens alors que les JO 2024 se terminent
"On a l'impression que le temps s'est arrêté pendant deux semaines, juste pour les JO", confie Romain, un Parisien venu voir la vasque olympique dans le jardin des Tuileries. Avec son ami Hugo, ils sont déjà un brin nostalgique. En effet, ça sent la fin, les JO se terminent dimanche 11 août, après 15 jours d'une folle ambiance. Dans les rues de la capitale, le spleen commence doucement à poindre le bout de son nez.
"C'est vrai que c'est sympa de faire deux semaines de 'break' où on ne pense qu'au sport. C'était vraiment sympa", explique Hugo. Et après deux semaines de bonheur, cela va laisser un vide selon lui : "Là, c'est le blues, c'est la dépression. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? On a vécu deux semaines merveilleuses."
"Là, il y a du soleil, du ciel bleu, mais on n'a même pas envie d'en profiter !"
Hugoà franceinfo
Au pied de la Tour Eiffel, dans une boutique de souvenirs, Scott hésite entre une casquette ou un t-shirt à l'effigie de Paris 2024. "J'avais besoin de quelque chose pour garder une trace, et pour prouver à tout le monde qu'on est venus ici", indique-t-il. Ce Canadien a vécu l'événement à fond et maintenant, place aux vacances. "Ce n’est pas une mauvaise chose que ça se termine, poursuit-il, parce qu’on a passé deux semaines à regarder la télévision donc maintenant on va pouvoir profiter de nos soirées ou faire des sorties culturelles, plutôt que d’être devant la télé !"
Benjamin et ses deux filles vont aussi pouvoir profiter du reste de l'été : "Une phase de décompression. Effectivement, il ne va plus se passer grand-chose, on va reprendre l'actualité internationale, etc. Mais peut-être un peu moins joyeuse. Je pense qu'il va y avoir un petit spleen mais bon, on va être en vacances donc on va profiter autrement. Ça va être d'autres plaisirs, comme la plage, les glaces, le temps pour soi."
"C'est passé vraiment très très vite et on aurait aimé que ça dure plus longtemps."
Benjaminà franceinfo
De son côté, Enora reste positive. "Toutes les bonnes choses ont une fin, comme on dit ! Mais c'est bien aussi de laisser retomber un peu la pression. Et puis, il y a les Jeux paralympiques après, donc ce n'est pas vraiment fini", précise-t-elle. Elle espère que l’engouement sera tout aussi grand. Tout le monde est unanime : ces Jeux étaient une véritable réussite, de quoi mettre la pression sur les Américains, comme Kurt : "Paris a placé la barre très haut, Los Angeles a beaucoup de travail à faire". Il nous donne donc rendez-vous en 2028 pour les JO à Los Angeles.