L’élection à la présidence de la République du commandant en chef de l’armée libanaise, Joseph Aoun, a tout du conte de fées. Alors que le poste, réservé à un chrétien maronite (le premier ministre étant sunnite et le président du Parlement chiite), comme le veut ce régime confessionnel, était vacant depuis plus de deux ans, le général a réussi à se faire adouber par une majorité de parlementaires qui, jusque-là, n’étaient pas parvenus à se mettre d’accord.
Joseph Aoun a recueilli 99 voix sur 128 au Parlement lors d’une deuxième session dans l’après-midi du 9 janvier. Il n’avait obtenu que 71 voix au premier tour de scrutin dans la matinée, les 30 députés du Hezbollah et de l’autre mouvement chiite, Amal, ayant voté blanc. Il succède ainsi au général Michel Aoun, sans lien de parenté.