Pouvoir d'achat : l’inflation continue de reculer en France, sauf dans l'agroalimentaire
L’inflation est au plus bas depuis quatre ans. Nous assistons toujours à un ralentissement de la hausse des prix. Les prix continuent d’augmenter mais moins fortement.
Selon les premières estimations de mai de l’Insee, les prix ont augmenté de 0,7% par rapport à mai de l’an dernier. En avril, l'inflation mesurée était de 0,8%. Sur un mois, on a donc gagné 0,1 point. L'indice des prix revient ainsi à son niveau de 2021, ce qui est plutôt une bonne surprise.
Coût de l'énergie et des transports en baisse
Nous devons ce ralentissement d’abord à la baisse des prix de l’énergie, tirée par le repli des coûts du pétrole et du gaz. Cette tendance est installée depuis plus d’un an et joue beaucoup dans la modération de l'inflation.
Ce à quoi il faut ajouter le ralentissement des tarifs des services, notamment ceux des transports. Énergie et transports sont deux postes importants dans le portefeuille des Français au quotidien. Dans ces secteurs, le ralentissement des prix est particulièrement vrai depuis quatre mois, si l’on regarde de près les chiffres de l’Insee.
En revanche, un vrai point noir reste les prix de l’alimentation, qui poursuivent leur hausse. Si le prix de l’énergie recule mois après mois, celui de l’agroalimentaire a encore progressé de 1,3% en mai. C’est encore plus marqué pour les produits frais : +1,7%.
Mais l’Insee et les autorités monétaires, dont la Banque de France, saluent l'évolution générale, tous prix confondus. Elles le voient comme un signe encourageant qui reste à confirmer. Même dans le contexte de tensions commerciales que le monde traverse aujourd’hui.
Repli avantageux du dollar pour les importations
Selon les experts, la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump devrait favoriser à court terme le mouvement de désinflation. C'est notamment dû au repli du dollar, qui nous permet d’acheter moins chers certains produits de grande consommation importés, ainsi que le pétrole qui fait tourner notre industrie.
Cela peut durer le temps que l’Europe ne surenchérit pas face à la politique commerciale de Donald Trump. Par contre, si Bruxelles se met à rétorquer en augmentant à son tour les taxes douanières sur les importations, l’inflation en Europe, et donc en France, repartirait immédiatement. Nous sommes sur une ligne de crête, l'équilibre est vraiment précaire.