En pleine pénurie de médecins, les ratés de la réforme des études de santé

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Des étudiants en médecine dans l’un des amphithéâtres de l’université de Picardie Jules-Verne (UPJV), à Amiens. Fred HASLIN/PHOTOPQR/LE COURRIER PICARD/MAXPPP

ENQUÊTE - Saisi par un collectif de parents et d’étudiants, le Conseil d’État a sommé le gouvernement de revoir, d’ici juin, les modalités de sélection.

C’est un fait désormais avéré. La grande réforme des études de santé, annoncée en 2018 par Emmanuel Macron et mise en place tambour battant en 2020, n’a pas été suffisamment pensée et anticipée. Elle ambitionnait de mettre fin à un système qualifié d’«absurde» par le chef de l’État - avec son taux d’échec massif en première année - et de diversifier le profil des futurs médecins. Elle s’est cassé les dents sur la réalité.

Sur le territoire, les voies d’accès se sont multipliées et les universités, autonomes, ont agrémenté à leur sauce les modalités de sélection et d’admission. Pour les lycéens et leurs familles, le système est devenu illisible, car trop complexe. De leur côté, les étudiants engagés dans ces études estiment trop souvent avoir été trompés sur la marchandise. On leur avait vendu la fin du numerus clausus et la possibilité de devenir médecin en faisant une licence de droit ou de lettres.

Une impréparation qui pèse sur le système de santé

Ils ont découvert que les places étaient toujours aussi chères et qu’il valait mieux avoir…

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