C’est une victoire historique. Moins d’un an après sa défaite à la présidentielle de 2023, le parti d’opposition CHP a remporté les plus grandes villes du pays: Istanbul, Ankara, Izmir, ou encore Bursa, Antalya et Adana. «Avec cette élection, les Stambouliotes ont adressé un message au gouvernement: la tutelle d’un seul homme est terminée!», a lancé Ekrem Imamoglu dans la soirée de dimanche, devant une foule joyeuse massée devant la mairie d’Istanbul. À 52 ans, le maire sortant d’Istanbul, candidat à sa réélection, a de quoi savourer son triomphe.
Même si les sondages le donnaient gagnant avec une légère avance sur son adversaire et ex-ministre de l’Urbanisation, Murat Kurum, il savait sa route minée par son véritable rival politique, le président Recep Tayyip Erdogan. Déterminé à reconquérir son fief d’Istanbul, où il se lança en politique à la fin des années 1990, ce dernier avait jeté toute sa stature de chef d’État dans la campagne, à renfort de meetings à travers le pays comme dans…